L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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MA PAROLE EST COMME UN MARTEAU

Un missionnaire urbain se rendit un jour à son noble, mais difficile travail; ses quatre enfants étaient au lit, malades d’une mauvaise fièvre; il n’avait lui-même ni force, ni courage, et se serait volontiers dispensé de sa tâche, si une voix intérieure ne lui eût dit:

«PARLE ET EXHORTE EN TEMPS ET HORS DE TEMPS».

Arrivé sur une place où la foule se pressait, il monta sur une borne, tira son Nouveau-Testament, l’ouvrit à Gal. VI, 7, et lut:

«Ne nous abusez pas, on ne se moque pas de Dieu, car ce que l'homme aura semé il le moissonnera aussi.»

Plusieurs passants s’arrêtent; on écoute; il répète: On ne se joue pas de Dieu....

Mais le pauvre missionnaire s’était cru plus de force qu’il n’en avait.

Il veut continuer: impossible; la voix lui manque.

Humilié, abattu, il retourne chez lui en chancelant et avec le sentiment douloureux de n’avoir rien pu faire pour le service de son divin Maître.

Quelques jours s’écoulent, et peut-être que d’autres expériences avaient déjà affaibli le souvenir de cette cruelle humiliation, lorsqu’il reçut la visite d’un inconnu qui lui demanda: «Vous souvenez-vous d’un certain jour et d'une certaine place où vous avez déclaré qu’on ne se moque pas de Dieu? Ces paroles ont été comme une flèche qui a percé mon cœur; dès lors je n’ai plus eu un instant de repos; il faut absolument que je trouve un moyen de salut.»

Le missionnaire le Lui indiqua en lui recommandant de ferventes prières et lui promettant le secours des siennes.

Un peu plus tard, une seconde et une troisième personne vinrent lui faire le même aveu et la même question.

L’effet que peut-être aucun sermon n’aurait pu produire sur ces âmes indifférentes, fut obtenu par:

UN SIMPLE PASSAGE DE LA PAROLE DE DIEU,

SANS EXPLICATION NI COMMENTAIRE;

car cette Parole est comme une épée à deux tranchants, et Celui qui nous l'a donnée manifeste sa force dans notre infirmité.

Feuille religieuse.

L'écho de la Vérité - Mars 1881