Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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UN INCIDENT REMARQUABLE


Le noble missionnaire Moffat raconte ce qui suit:

«Dans un de mes premiers voyages j’arrivai un jour, avec mes compagnons, près d’un village païen sur les bords de la rivière d’Orange. Nous voyagions depuis longtemps, de sorte que nous avions faim et soif, et que nous étions fatigués; mais les habitants du village nous ordonnèrent avec rudesse de nous arrêter à distance.

Nous demandâmes de l’eau, mais ils refusèrent de nous en donner. J’offris les trois ou quatre boutons qui étaient encore à ma veste afin d’avoir un peu de lait, mais en vain, il nous fallait donc passer une nouvelle nuit sans rien manger et sans rien boire, tout en voyant la rivière devant nous.

Quand vint le crépuscule, une femme, venant des hauteurs derrière lesquelles le village était situé, s’approcha de nous. Sur sa tête était un fagot, et elle tenait à la main un vase rempli de lait. Sans dire un mot, elle déposa son fagot à terre, nous donna le lait qu’elle portait et retourna au village.

Au bout de quelque temps elle revint portant sur sa tête une espèce de marmite, et ayant dans une main un gigot de mouton et dans l’autre un vase rempli d’eau. Toujours muette, elle s’assit et prépara du feu sur lequel elle mit la viande. Plusieurs fois nous lui demandâmes qui elle était; mais elle ne répondait pas.

Enfin nous la suppliâmes de nous dire pour quelle raison elle agissait avec tant de bonté à notre égard. Alors des larmes coulèrent sur ses joues cuivrées et elle répondit:

«J’aime Celui dont vous êtes les serviteurs, et mon devoir n’est-il pas de vous donner un verre d’eau froide en son nom? Mon cœur est rempli de joie, et je ne puis vous dire ce que j’éprouve en vous voyant dans ce lieu écarté».

Après avoir entendu quelques détails qui nous montrèrent qu’elle était une chandelle brûlant solitairement dans un lieu obscur, je lui demandai comment la lumière divine était entretenue dans son cœur au milieu de cette retraite où elle était privée de la communion des saints. Alors elle tira de son sein un Nouveau-Testament hollandais qui lui avait été donné dans sa jeunesse par M. Helm, de qui elle avait appris à lire:

«Voici, dit-elle, la source à laquelle je puise; c’est l’huile qui alimente ma lampe.»

Je considérai un instant le précieux volume, qui avait été imprimé par la Société biblique britannique et étrangère, et vous pouvez vous imaginer avec quels sentiments de joie et de reconnaissance nous nous jetâmes tous à genoux pour remercier notre Père qui est aux Cieux.»

Nous chercherons encore longtemps avant de découvrir de pareils résultats produits par les écrits des incrédules modernes.

(Nation. Bap.)

L'écho de la Vérité - Janvier 1881


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