Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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MIRACLE DE SAINT BENOIT

(Extrait du Bulletin de Saint François-de-Salle.)

«Sainte Scholastique, vierge, était sœur jumelle du grand saint Benoit... Saint Benoît vit l’âme de sa sœur monter au ciel sous la forme d’une colombe resplendissante de blancheur, et ensevelit son corps vénérable dans le tombeau qu’il avait choisi pour sa sépulture à lui-même. Vers 650 (Il était mort en 542) à la suite de deux visions célestes, des religieux bénédictins du Mans, auxquels s’adjoignit saint Aigulfe... allèrent au Mont-Cassin pour recueillir et transporter en France les reliques de saint Benoît et de sainte Scholastique, délaissées dans un déplorable abandon...

Parmi les ruines de l’ancienne Abbaye, comment découvrir l’emplacement du tombeau qui recélait le double trésor?

St Aigulfe se prosterna en pleurant, conjurant le Seigneur et saint Benoît de l’assister. Tout à coup il vit un vieillard d’un aspect vénérable qui lui dit:

«D’où êtes-vous? et que venez-vous faire en ces lieux?»

Aigulfe répondit évasivement.

«Pourquoi, reprit saint Benoît (car c’était lui-même), pourquoi ne m’avouez-vous pas votre secret? Ne craignez rien; ayez confiance en moi.»

Et il ajouta:

«Aux approches de la nuit, venez et vous apercevrez un point brillant et comme un jet de vive et blanche lumière. Le lieu d’où s’échappera ce rayonnement sera celui où vous trouverez l’objet de vos pieuses recherches.»

Quand les grandes ombres commencèrent, le jeune religieux aperçut, en effet, la lumière révélatrice; et s’étant prosterné pour rendre grâce à Dieu, il se mit aussitôt à l’œuvre... il eut le bonheur de recueillir et de déposer dans une vaste corbeille les ossements sacrés de Benoit et de Scholastique...

Arrivé à Fleury, où il fallait diviser les reliques, pour donner aux Bénédictins du Mans le corps de sainte Scholastique, ils se trouvèrent dans un grand embarras. Qui pouvait discerner sûrement les reliques du frère mêlées et confondues avec celles de la sœur?

Divers prodiges avaient déjà fait éclater la sainteté de l’un et de l’autre: un aveugle avait recouvré la vue par les seuls attouchements de la sainte corbeille; un paralytique, par la seule bénédiction des reliques, avait retrouvé l’usage de ses membres.

Pendant qu’ils hésitaient, deux pauvres familles du voisinage vinrent présenter à l’église, pour y être inhumés, les cercueils d’un petit garçon et d’une petite fille. Cette circonstance parut providentielle. Le corps inanimé du petit garçon fut déposé sur les plus grands ossements, qui avaient été séparés des autres. À peine les eut-il touchés, qu’à l’instant même il ressuscita. Le corps de la petite fille, approché des ossements de moindre dimension, fut également rendu à la vie. Le ciel ayant ainsi tranché miraculeusement la difficulté... Les reliques de saint Benoît demeurèrent au monastère de Fleury, où elles reposent encore maintenant.

Dans ce bon vieux temps, les saints, leurs reliques et leurs sanctuaires faisaient les plus prodigieux miracles. Ils guérissaient les aveugles, les sourds-muets, les paralytiques, les manchots, enfin ils ressuscitaient les morts. Évidemment le pouvoir de la vierge de Lourdes ne va pas à la cheville des ossements des saints du vieux temps.


Ce qui paraît étrange, c’est que les vieux saints et leurs reliques n’ont plus de puissance, ils ne guérissent plus les aveugles, ils ne ressuscitent plus les morts.

Les partisans de la vierge de Lourdes, n’ont plus une grande confiance en sa puissance, car ils ne lui ont pas conduit d’aveugles pour les guérir, et encore moins des morts pour les ressusciter.


Ceux qui jettent ces absurdes légendes

aux crédules dévotes catholiques

devraient bien expliquer pourquoi les saints et la vierge

ont perdu leur pouvoir de nos jours.


Pourquoi les anciennes vierges ont-elles perdu leur influence devant les nouvelles vierges de la Salette et de Lourdes?

Est-ce que la vierge est capricieuse ou mondaine, et qu’elle donne ses préférences à la dernière mode? Prêtres de Rome, quand vous présentez au monde d’aussi absurdes fraudes pieuses, ne vous étonnez pas que ceux qui raisonnent tombent dans l’incrédulité. Ils sont convaincus que vous n’avez pas foi à ce que vous enseignez, et que vous ressemblez aux augures du paganisme.

J. B. C.

L'écho de la Vérité - Janvier 1881


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