Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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ELLE COMPRIT QU’ELLE N'AVAIT RIEN À DIRE


Je venais de présider une petite réunion composée de catholiques auxquels j’avais parlé de Jésus et de son Évangile. Nos amis étaient encore près de la porte, quand tout à coup, survint une «sœur noire», son chapelet, à la main.

Elle se mit aussitôt à l’œuvre pour essayer de détourner mes auditeurs, leur disant que j’étais un inconnu. En même temps, elle leur fit l’éloge du clergé, disant que les prêtres étaient choisis dans les meilleures familles, parmi les gens les plus dévoués, les plus charitables, etc., etc.

Un de nos frères, encore présent, lui dit:

«Eh bien! moi, ma sœur, je n’ai aucune confiance en ces hommes-là!

Et pourquoi, monsieur, répliqua-t-elle.

Je vais vous le dire: Si votre enfant était pris dans un incendie, et qu’il y eût là un homme, qui pouvant le sauver sans courir lui-même aucun danger, vous dirait:

«Madame, si vous me donnez de l’argent je tirerai votre enfant du feu; mais si vous ne m’en donnez pas, je le laisse brûler: auriez-vous confiance en cet homme?

Non! mais ça ne se fait pas!

Je vous demande pardon, madame, ÇA SE FAIT TOUS LES JOURS. Je ne suis qu’un pauvre ouvrier bien malheureux; ma mère est morte; or d’après M. le curé elle est dans le feu du purgatoire!

Il dit qu’il pourrait facilement l’en tirer au moyen de messes; mais bien que je n’aie pas de pain à donner à mes enfants, le prêtre exige que je lui donne de l’argent, et encore que je le paie d’avance! sans cela il laissera ma pauvre mère brûler dans les flammes! ! ! ! Quelle confiance voulez-vous que j’aie en ces gens-là?

En voyant l’attitude du petit groupe, la sœur fit le signe de la croix, reprit son chapelet, et partit.

Vincent.

L'écho de la Vérité - Janvier 1881


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