Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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LE JUGE DES VIVANTS ET DES MORTS


I

«Jésus nous a commandé de prêcher au peuple et d’attester que c’est lui qui est établi de Dieu pour être le juge des vivants et des morts» (Act. X. 42).

Un jour viendra où la multitude innombrable des êtres transformés ou ressuscités remplira ce que l’on a appelé «la vallée de la décision» et entourera le trône blanc et pur que Jean mais a dépeint; et au haut de ce trône qui sera comme un immense miroir dans lequel chaque être se verra tel qu’il est, le Juge, siégera dans toute la splendeur éblouissante de sa puissance.

Mais quel est l’être céleste ou divin auquel sera dévolue cette mission par laquelle se terminera la dispensation présente?

Écoutons d’abord l’Écriture sur ce point.

Le Sauveur nous dit:

«Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire avec tous les saints anges, alors il s’assiéra sur le trône de sa gloire. Et toutes les nations seront assemblées devant lui; et il séparera les uns d’avec les autres.

Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite: Venez, vous qui êtes bénis de mon Père, possédez en héritage le royaume qui vous a été préparé dès la création.

Ensuite, il dira à ceux qui seront à sa gauche: Retirez-vous de moi, maudits, et allez au feu éternel, qui est préparé au diable et à ses anges» (Matt. XXV, 31-34, 41).

Et ailleurs le Sauveur dit encore:

«Le Père a remis tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père» (Jean V, 22).


Saint Paul, parlant dans le même sens, déclare que:

«Dieu a arrêté un jour auquel il doit juger le monde avec justice, PAR L'HOMME QU'IL A DÉSIGNÉ POUR CELA, ce dont il a donne à tous une preuve certaine en le ressuscitant d’entre les morts» (Act. XVII, 31).


Et ailleurs il ajoute:

«Nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Christ» (Rom. XIV, 10).

Et plus loin:

«Le Seigneur Jésus doit juger les vivants et les morts lorsqu'il apparaîtra dans son règne» (2 Tim. IV, 1).

Et enfin, Pierre ajoute dans le verset placé en tête de ces lignes:

«Jésus nous a commandé de prêcher au peuple, et d’attester que c’est Lui qui est établi par Dieu pour être le juge des vivants et des morts».


Il est donc clairement enseigné que le jugement du dernier jour sera prononcé par celui qui est tout à la fois Fils de l’homme et Fils de Dieu, par celui qui, après s’être humilié «jusqu’à la mort de la croix», «a reçu un nom qui est au-dessus de tout autre nom, afin qu’au nom de Jésus, tout ce qui est dans les deux, et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père».

Si l’Écriture déclare positivement que le pouvoir de juger a été remis au Fils de Dieu, nous sentons nous-mêmes qu’il est naturel qu’il en soit ainsi.


À cause de l’œuvre de relèvement qu’il a accomplie au milieu des pécheurs,

Jésus nous apparaît comme étant particulièrement qualifié pour les juger.


Il a vécu parmi eux, après avoir accepté d’être fait semblable à eux; il s’est mêlé à leur vie en la partageant, et, comme pour en connaître les difficultés, il naquit et vécut parmi les pauvres et les déshérités.

D’autre part, nul mieux que lui n’a compris les difficultés du pauvre pécheur qui désire lutter contre le mal et glorifier son Dieu. Les combats intérieurs lui sont connus, et les mille tentations venant du dehors, l’ont assailli; les persécutions et les souffrances sont tombées sur lui plus que sur aucun des autres enfants de Dieu, car ceux qui le haïssaient sans cause étaient plus nombreux que les cheveux de sa tête.

En outre, nul autant que lui n’a été à même de mesurer l’étendue de la méchanceté humaine et de comprendre la gravité du péché: IL FUT TOUT À LA FOIS LE TÉMOIN ET LA VICTIME de la cruauté la plus orgueilleuse et la plus aveugle que seules, ses souffrances et sa mort ignominieuse purent assouvir; et d’autre part:

étant venu afin de porter nos péchés en son corps, sur le bois, il fut frappé et abandonné de Dieu comme les coupables devaient l’être eux-mêmes, à tel point que son âme en fut saisie d’une tristesse qui allait jusqu’à la mort.

Aucun être ne nous paraît donc mieux qualifié que l’Homme-Dieu, que le Sauveur des pécheurs, pour prononcer avec une entière connaissance, la sentence finale et solennelle qui déterminera le sort éternel de chacune des créatures.

À ceci nous pouvons encore ajouter que non seulement le Christ est qualifié pour cette grande mission, mais qu’elle lui revient de droit et naturellement.


C’est lui qui s’est chargé d’accomplir le salut de l’humanité: C’est par son moyen que des milliers et des millions ont obtenu le pardon et la vie par la foi; et d’un autre côté, c’est son amour, son sacrifice, son âme offerte en oblation, que les orgueilleux, les honnêtes de ce monde et les endurcis ont foulée aux pieds, méprisant et rejetant ainsi ce que Dieu pouvait leur offrir de plus précieux.

C’est pourquoi il n’est que juste que Jésus lui-même donne son approbation à ceux qui ont saisi sa croix et apprécié son amour, et prononce la malédiction sur ceux qui se sont ri de ses souffrances et de sa honte.

En outre, son œuvre étant la plus belle et la plus grande dont le ciel et la terre aient jamais été témoins, la gloire lui appartient; c'est pourquoi Dieu, qui lui à donné un nom qui est au-dessus de tout autre nom, le fera asseoir sur le trône du jugement, comme celui qui, par qui et pour qui sont toutes choses, afin que tout genou, tant des bons que des méchants, se courbe devant lui.


Oui, chrétiens, ce Jésus qui s’est fait, votre frère, que vous aimez, qui vous a sauvés et au pied de la croix duquel vous avez versé des larmes de sympathie et de repentir, c'est lui qui, à la face de l’univers, étendra la main et vous dira:

«Venez, les bénis de mon père!»

Oui, pécheurs, ce méprisé du peuple qui se laissa clouer sur un gibet pour toucher et purifier votre cœur, c’est lui qui s’assiéra sur le trône de la gloire et qui vous jugera selon vos œuvres.


Quel sujet, de consolation pour le racheté!

Quelle pensée sérieuse pour celui qui n’est pas à Christ!


(À suivre.)

L'écho de la Vérité - Janvier 1881


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