L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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À PROPOS D’UNE EXPOSITION

L’exposition d'électricité qui a eu lieu à Paris l’année dernière, ne doit-elle pas être, pour le chrétien, une réponse à la question: «DIEU EXAUCE-T-IL NOS PRIÈRES?»

Le Télégraphe était une vraie merveille à l’époque de son invention, transmettant nos paroles écrites, par terre, par mer, même sous la mer, puisque nos messages traversent l’océan qui nous sépare de l’Amérique.

Mais voilà une merveille nouvelle, au moyen du Téléphone, nous faisons entendre, à de grandes distances, les mots prononcés, les accords de la musique. En appliquant à son oreille l’appareil qui communiquait du Palais de l’Industrie à la salle de l'Opéra à Paris, on pouvait distinguer la voix de l’homme de celle de la femme, les flûtes des violons, entendre les applaudissements des spectateurs, et même, les paroles chantées. C’était vraiment merveilleux, et jusqu’au moment de l’expérience, on était disposé à douter.

La Société des Téléphones, dont les instruments rendent possible la conversation avec des personnes qu’on n’a jamais vues, ou avec des amis éloignés dont on peut distinguer la voix, fonctionne dans Paris.

En Angleterre, ces appareils sont beaucoup plus répandus; on les a établis dans les maisons de commerce et dans les maisons particulières. Un malade retenu au lit, suit le Culte, la prière, la lecture de la Bible, le chant des cantiques et la prédication de son Pasteur.

Mais l’instrument le plus étonnant de tous, c’est le Phonographe, d’Edison. On parle, chante, tousse, rit et crie dans une petite boîte, pendant un quart d’heure. Dans cette boîte se trouve une aiguille vibrante qui s’appuie contre une mince plaque de mica, et une trompette pour communiquer les sons de la voix. Un cylindre fait tourner la machine.

Après avoir tourné ce cylindre, tout ce qui a été dit ou chanté, ou même le son d’une trompette ou d’une flûte, tout revient et se fait entendre dans le même ordre.

Ne semble-t-il pas qu’il y ait la une preuve que:

PAS UNE DE NOS PAROLES N’EST PERDUE,

que tout ce qu'on a dit dans le secret sera proclamé sur les toits.

QUELLE PENSÉE TERRIBLE!

Nos paroles conservées! Les sons lancés dans l’atmosphère, continuent à vibrer dans l’espace, comme la surface d’un lac où une pierre a été jetée. Et toutes ces merveilles sont opérées par un fluide appelé l’électricité, touchant lequel nous ne connaissons rien, ni de sa cause, ni de son origine.

Qu’est-ce que l’électricité?

Dieu seul qui l’a créée peut pénétrer le mystère; car pour notre Père céleste rien n’est caché.

Le Seigneur connaît non seulement nos paroles, mais les pensées de nos cœurs. Il est dit: «Jésus ne se fiait point à eux parce qu’il les connaissait tous et qu’il n’avait pas besoin que personne lui rendît témoignage d’aucun homme, car il connaissait par lui même ce qui était dans l’homme.

«JE CONNAIS SES ŒUVRES»

(Apoc. II,19/ 20).

Dans le Psaume CXXXIX, la toute science divine est ainsi proclamée par David:

«Éternel, tu m’as sondé, et tu m’as connu, tu connais quand je m’assieds et quand je me lève, tu découvres de loin ma pensée, tu as une parfaite connaissance de toutes mes voies, même avant que la parole soit sur ma langue, voici, ô Éternel, tu connais déjà tout. Ta science est trop merveilleuse pour moi et si élevée que je n’y saurais atteindre: tes œuvres sont merveilleuses!»

Le Photophone, de Bell, est encore une invention des plus merveilleuses. Ce n’est pas seulement par l’électricité, mais par la Lumière que le son est transmis! La lumière tombe sur une plaque de «sélénium» (espèce de soufre) ayant pour propriété de conduire l’électricité, lorsque la lumière est projetée par un miroir sur le «sélénium» et mis en contact avec un courant électrique transmis à l’électroaimant d’un téléphone. Une personne parle derrière le miroir, et les vibrations de sa voix sont enregistrées par la membrane du téléphone et reproduites dans leur ordre; ainsi on peut dire que La Lumière parle.

Qui peut douter qu’il n’y ait aussi une voie de communication entre le ciel et la terre!

«CELUI QUI A FAIT L’OREILLE, NE PEUT-IL PAS ENTENDRE NOS PRIÈRES?»

Jésus-Christ est là-haut, pour répondre à nos demandes; il est notre avocat devant le trône de Dieu. Il nous dit:

«Venez à moi»; «exposez vos besoins», ET JE VOUS EXAUCERAI.

Quelle consolation de savoir que nos paroles adressées à Dieu sincèrement ne sont pas perdues dans l’espace.

Daniel dans sa confession, disait: «Écoute donc maintenant, ô notre Dieu, la requête de ton serviteur et ses supplications. Mon Dieu, prête l’oreille et écoute.

Comme je parlais encore, Gabriel, volant promptement, me dit: La parole est sortie dès le commencement de tes prières et je suis venu te le déclarer».

En visitant l’Exposition d’électricité, des flots de lumière ont ébloui nos yeux, mais à la sortie! Quel changement: les ténèbres du dehors! Tout semblait triste, noir et morne.

De même, celui qui reste en communion avec le Ciel, qui regarde par la foi, «les choses invisibles», qui considère Jésus-Christ et les réalités éternelles, trouve le monde sombre, en comparaison de ce qu'il voit.

Supposez encore que quelqu’un ait visité l'Exposition, le cœur abattu et triste à cause de la maladie ou de la mort d’un être chéri, ou à cause de ses propres misères, aurait-il trouve une consolation quelconque dans toutes ces merveilles de science?

Non!

Mais dans l'Évangile, nous trouvons ce que la science ne peut nous donner,

une paix solide, une consolation éternelle.

W.-J. LOCKIE.

L'écho de la Vérité - Janvier 1881