Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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UNE CONVERSION AJOURNÉE


Je reçus un jour la visite d’un jeune homme qui, revenu depuis peu d’Amérique, venait me donner des nouvelles de quelques-uns de mes amis qu’il avait vus dans ce pays et qui l’avaient prié de me rendre visite. Je causai avec lui et j’appris que ces amis, près desquels il avait passé quelque temps, lui avaient parlé de l’Évangile qui lui était inconnu et l’avaient éclairé sur les erreurs dans lesquelles il avait été élevé. Il connaissait donc la vérité qui sauve, il était heureux de cette connaissance; mais il m’avoua franchement que si son esprit était éclairé, son cœur n’était pas encore gagné.

Quand il me quitta, je l’engageai à revenir me voir et à venir surtout le dimanche, afin de pouvoir assister au culte. Il me le promit et il vint en effet, mais seulement de temps en temps; car il demeurait assez loin.

Je m’intéressais à lui et chaque fois que je le voyais, je ne manquais pas de l’exhorter à se donner au Seigneur. Il recevait toujours mes conseils et paraissait les apprécier.


Un dimanche, après le culte, je l’accompagnai quelque peu et je renouvelai auprès de lui mes instances, le pressant chaleureusement de se jeter dans les bras de Jésus.

«Vous avez raison, me dit-il, je suis trop malheureux et je ne puis rester dans cet état, connaissant mon devoir et ne le faisant pas. JE SAIS QUE JE DOIS ME CONVERTIR, c’est une nécessité que je sens, mais dans ce pays, où j’ai tant d’amis mondains, je rencontre des tentations, partout où je vais, JE NE PUIS ME DONNER AU SEIGNEUR; aussi ai-je résolu de retourner en Amérique. Là, je n’aurai pas les pièges que je trouve ici et je me convertirai.»


Peu de temps après cet entretien, j’appris que ce jeune homme ayant mis ordre ses affaires et faisant ses malles pour partir, avait été pris soudainement d’une fièvre qui en quelques jours l’avait couché dans le tombeau.

Il m’avait dit: «Je me convertirai en Amérique» et LA MORT, sur laquelle il ne comptait pas, car il était fort et robuste, était venue renverser ses plans et le transporter tout à coup devant le tribunal de Dieu.


«C’est aujourd’hui le jour du salut;

c’est aujourd’hui le temps favorable.


Ne te vante pas du jour du lendemain,

car tu ne sais pas ce que le jour enfantera.»

L'écho de la Vérité - Janvier 1881


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