Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

----------

LE JUGE DES VIVANTS ET DES MORTS


«Jésus nous a commandé de prêcher au peuple et d’attester que c’est lui qui est établi de Dieu pour être le juge des vivants et des morts» (Act. X. 42).


Il


Le fait que Jésus lui-même sera appelé à juger chacun de nous est, pour le racheté, une source de joie et d’encouragement.

Lecteurs chrétiens, réjouissez-vous avec moi de ce que Dieu a confié le jugement à son Fils, à notre Sauveur bien-aimé.

Ce Jésus de Nazareth, quoiqu’élevé au siège de la justice, n’a pas changé; et ce juge devant lequel les grands comme les petits courbent la tête, c’est ce même homme divin que nous avons connu et qui vécut sur la terre avec nous.

Nous l’avons suivi à travers la Judée, la Galilée et la Samarie;

nous l’avons vu, fatigué et couvert de poussière, s’asseoir au bord d’un puits et demander à boire à une pauvre femme;

nous étions là lorsque, ému de compassion envers une veuve qui portait en terre son Fils unique, il lui tendit la main, en disant: «Ne pleure plus»,

et nous avons vu les larmes qu’il versait sur la tombe de son ami.

De plus, nous l’avons entendu dire à une pauvre pécheresse repentante: «Ma fille, ne crains point, va en paix»;

et il est même venu murmurer à notre oreille cette parole qui nous a transformés: «TES PÉCHÉS TE SONT PARDONNÉS!»


Qu’aurions-nous à craindre en nous présentant devant Lui?

Il est toujours CET AMI dont nous avons écouté les conseils, CE FRÈRE qui a sympathisé avec nous dans nos douleurs, CE SAUVEUR qui nous invitait à décharger sur lui le fardeau de nos péchés.


NOUS POUVONS DONC NOUS APPROCHER SANS CRAINTE.


Oui, dira quelque faible chrétien, c’est vrai: il n’a pas changé; mais que pense-t-il de moi?

Il a bien lavé mon âme, mais j’ai vécu dans la faiblesse; j’ai fait peu pour lui; mille obstacles provenant de mon propre cœur, ou du milieu où je fus appelé à vivre, se sont dressés sur mon chemin et ont nui à mes progrès; mes ennemis étaient si rusés que je n’ai pas toujours échappé à leurs pièges; les épreuves de la vie ont parfois refroidi mon activité; je l’ai aimé, ce Sauveur, mais non comme je devais le faire; je l’aime encore, mais non comme il devrait être aimé. Que va-t-il me dire en ce jour des rétributions?

Frères, sœurs, ne craignez pas; le juge dont vous redoutez la sentence a été un homme, il a fait lui-même l’expérience de la vie humaine; il a vu et même rencontré les difficultés de ceux qui ont chargé sa croix; il a lutté, lui aussi, contre la chair et le sang; il a passé à travers la persécution et la douleur, et il a connu les tentations; enfin celui qui est appelé à vous jugera été un homme comme vous en toutes choses, à une exception près; c’est pourquoi il vous comprendra, il se souviendra des luttes occasionnées par le péché, et bien qu’il puisse vous dire: «Tu as été fidèle en peu de chose», néanmoins il sait que vous l’aimez et il ajoutera: «Entre dans la joie de ton Seigneur!»

Une autre cause de joie pour le chrétien provient du fait que:


Le Dieu qui le jugera est celui même qui s’est donné et qui est mort pour lui.


Si un ange, un archange ou un séraphin, devait être chargé de juger les hommes sous sa propre responsabilité, nous aurions lieu de craindre en nous présentant devant lui. Mais il n’en sera pas ainsi:

C’est celui même qui est venu nous chercher, qui nous a aimés, qui nous a aimés plus que sa propre vie, qui a prié pour nous en vivant, qui a prié pour nous en mourant; c’est celui-là qui nous jugera.

Et comment ne nous jugerait-il pas avec amour?

Après avoir offert son âme en oblation pour le péché, oublierait-il sa miséricorde?

Non! Prenons courage, car notre juge, c’est notre Sauveur.


Enfin, puisque c’est le Fils de Dieu qui sera appelé à nous juger, il ne pourra ni se tromper, ni nous tromper par rapport au verdict qu’il rendra à notre égard.

Un chrétien disait un jour:

«Si je devais être envoyé au ciel par un autre que par Jésus, il me semble qu’en me trouvant dans ce lieu de délices je me dirais: Est-il possible que moi, je sois ici? Est-ce une réalité? Je me rappelle certains péchés commis un certain jour; je me souviens de mes murmures contre Dieu, démon incrédulité et de ma paresse, et je suis ici?

Bien sûr, je n’y ai été amené que pour un moment afin d'être tout à l’heure conduit au lieu que j’ai mérité d’habiter; de sorte que ma vue de ce lieu-ci auquel je n’ai aucun droit ne fera qu’augmenter ma soif de bonheur et rendre plus terrible l’enfer qui m’est réservé.»

Si de telles craintes pouvaient jamais assaillir nos cœurs, nous n’aurions qu’à nous rappeler que c’est Jésus lui-même qui a dit: «Venez, les bénis de mon Père!»



ET SI JÉSUS DIT CELA À SES RACHETÉS,

NUL N’A LE DROIT DE DOUTER.


Quelqu’un viendrait-il nous demander:

Commentes-tu entré ici?

Que nous pourrions lui répondre:

Le Juge lui-même, Jésus mon Sauveur, m’a dit d’entrer après m’avoir revêtu de la robe nuptiale; or, nul n’est plus grand, ni plus puissant que lui, et je crois à sa parole.


Oui, amis, croyons à sa parole; bannissons la crainte et marchons en assurance; car celui que Dieu a établi pour être le juge des vivants et des morts, c’est Jésus, ce Jésus qui nous a aimés, qui est mort pour nous, qui nous a sauvés et régénérés, et qui sait que, après tout, notre désir est de le servir et de lui consacrer notre vie.

(À suivre.)

H. A.

L'écho de la Vérité - Février 1881


Table des matières