Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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MOODY ET SANKEY


Un journal d’Outre-Manche rapporte les impressions d’un Anglais sur MM. Moody et Sankey. Nous en extrayons ce qui suit:

«Ces frères bien aimés ont déjà fait une profonde impression parmi nous, ce qui ne peut étonner quiconque les ayant observés a pu se convaincre qu’ils sont doués d’une manière extraordinaire. Le seul fait de leur union montre la main de Dieu. Aucun d'eux n’aurait eu isolément autant de succès, ils se complètent si bien l’un l'autre qu’on peut vraiment dire que «les deux font la paire».

Parmi leurs auditeurs il en est certainement beaucoup qui n’ont été attirés que par leur désir d’entendre chanter M. Sankey qui, en charmant l’oreille atteint souvent le cœur. Il exécute ses chants si admirablement que les cantiques, en passant par sa bouche, paraissent comme transfigurés et que les cœurs des assistants, adoucis par cette voix mélodieuse, sont préparés à entendre l’orateur.


M. Moody doit beaucoup à son compagnon, c'est évident; mais il doit beaucoup à sa vigoureuse constitution qui lui permet de supporter sans peine les fatigues ordinaires de la tribune.

Il possède le coup d’œil du général, l’activité du montagnard et la force du forgeron; aussi peut-on dire hardiment qu’il eût fait son chemin partout. Il semble n’avoir aucune appréhension avant de commencer ses discours et jouit de la musique qu’il entend comme si quelqu’un d’autre que lui devait prêcher.


Il a le courage de ses convictions.

Peu d'orateurs oseraient parler sur la violation du septième commandement, ainsi qu’il le lit devant un auditoire mixte, ne disant pas un mot dont l’oreille la plus délicate pût être choquée, et n’émettant pas une idée que les esprits les plus purs pussent condamner. Malgré cela, il sut montrer le péché dans toute sa noirceur.

M. Moody ne craint point à l'occasion de faire rire son auditoire, et ses idées sont parfois très amusantes; mais il sait très bien allier le pathétique à la gaieté. Ceux qui l’ont entendu faire la description de la demeure de Lazare, après que celui-ci eut rendu le dernier soupir, ne l’oublieront jamais.

Quoique les conversions annoncées soient nombreuses, on s’étonne qu’elles ne le soient pas plus. Il y a certainement beaucoup d’âmes travaillées qui hésitent et qui ne tarderont pas à se joindre au torrent.

De nombreux chrétiens déchus étant retournés en arrière, reviennent grossir les rangs des enfants de Dieu, et ce sont justement ceux qui semblent les plus bouillants à l’heure qu’il est.

L. Louys.

L'écho de la Vérité - Février 1881


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