Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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ÉVANGÉLISATION

LE COUTEAU A QUATRE LAMES


Eugène était un bon petit garçon aux joues roses et aux longues boucles blondes; mais il ne pouvait pas rester deux minutes tranquilles; c’est pourquoi il lui arrivait toujours de faire des sottises ou de s’empiéger dans quelque chose. Sa mère ne respirait à l'aise que quand il était bien niché dans son petit lit, et sa maîtresse d’école, qui n’était pourtant pas médisante, affirmait qu’elle n’avait jamais vu un enfant pareil.

Eugène travaillait à se corriger; mais sans faire de rapides progrès. Pourtant, depuis que son ami Frédéric avait reçu un couteau à quatre lames, comme récompense, au jour de sa naissance, Eugène souhaitait fort d’en avoir un pareil: or, son père lui avait dit qu’il lui en donnerait un, lorsqu’il rapporterait de l’école un bulletin de semaine parfait pour la sagesse.

Il essayait; mais il avait bien de la peine à se surveiller. Il se passait un jour, deux jours sans qu'il tombât en faute; il avait même, une fois, été jusqu'au jeudi sans rien faire de mal; mais c’était parfois dès le lundi matin, que sa pétulance et son irréflexion ramenaient ses sottises.

Quelquefois il était désespéré; mais Eugène n’était pas un garçon à se laisser tout à fait décourager. Or, c’est là un grand mérite, mes enfants.

Il y avait déjà trois mois qu’il luttait: on était au samedi de la dernière semaine, et jusqu’à midi, il n’avait eu aucune mauvaise note. Ah! le beau couteau à quatre lames, s'il pouvait le gagner! Il arrivera quelque chose, disait-il; car il en tremblait de crainte.

Hélas! quand il eut commencé à étudier sa leçon, il pensa à l’étang gelé du vieux moulin et se tourna vers Frédéric pour lui parler du plaisir qu’ils auraient d’y aller glisser. Mais Frédéric plongé dans son arithmétique n’entendit pas. — Fred..., dit une seconde fois Eugène, puis se souvenant, il s’arrêta.

Oh! comme il se sentit malheureux, découragé de cet oubli. Toutefois, quelque chose lui disait: «Il n’y a pas de mal, on ne t’a pas entendu»; de sorte que ses yeux, un moment voilés, se ranimèrent; mais en se levant ils s’arrêtèrent sur un tableau où se trouvaient ces mots:


«TOI, Ô DIEU, TU ME VOIS».


Il avait récité ce même verset dans sa leçon de l’École du dimanche, et son moniteur lui avait dit: «Eugène, Dieu te voit toujours, Il te voit partout.»

Le soir, quand la maîtresse se leva pour demander à Eugène, s’il pouvait dire en bonne conscience, quelle devait écrire parfait sur son bulletin, il laissa tomber son livre pour cacher son visage en se baissant. Il lui semblait qu’elle devait entendre les battements de son cœur. Oh! le couteau à quatre lames, qu’il lui paraissait beau en ce moment! Mais le texte: Dieu me voit, l’arrêta.

À la deuxième question de la maîtresse: «Puis-je écrire parfait?» Eugène répondit à regret: «Non, madame».

Oh! que son cœur était gros! Il avait retenu ses larmes à l’école; mais en arrivant chez lui, il alla se cacher dans la grange, et là, derrière un tas de foin, il pleura de tout son cœur. Cependant, quelque chose le consolait: «Après tout, se disait-il, j’aime mieux ne pas avoir le couteau que de l’avoir obtenu par un mensonge». Noble enfant!

Il raconta tout à sa maman le soir même, et celle-ci, vous pouvez le croire, en fit part au papa d’Eugène. Et que pensez-vous qui eut lieu?

Le père d’Eugène acheta pour son fils un magnifique couteau à quatre lames, sur le manche duquel étaient gravés ces mots:


«Ô DIEU, TU ME VOIS».


(The baptist.) A. C.

Problème N° 2 / 1882

Des serviteurs conspirèrent un jour contre le roi au service duquel ils étaient. Quel est ce roi?

Quels sont les noms de ces serviteurs?

Pourquoi tuèrent-ils leur maître?


1 – 2 Rois XII, 19; 2 Chron. XXIV, 24.

2 – 2 Rois XII, 21; 2 Chron. XXIV, 26.

3 –  2 Chron. XXIV, 25.

L'écho de la Vérité - Février 1881


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