Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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LE JUGE DES VIVANTS ET DES MORTS

III


«Jésus nous a commandé de prêcher au peuple et d’attester que c’est lui qui est établi de Dieu pour être le juge des vivants et des morts» (Act. X 42.)

Si le fait que Jésus présidera au jugement du dernier jour est un sujet de joie pour le chrétien;

Il ne peut qu’être un sujet de trouble et d’effroi pour celui qui mourra dans l’inconversion.


Amis inconvertis qui me lisez, si vous êtes un jour condamnés à la mort éternelle par le Sauveur du monde, vous pouvez être dès aujourd'hui assurés que CETTE CONDAMNATION SERA SELON LA JUSTICE, et la pensée que votre Juge est infiniment juste ne peut qu’ajouter à vos craintes.

Or, cette pensée vous l’aurez, si vous quittez ce monde dans votre état d’inconversion:

«Vous sentirez que le Christ qui vous a condamnés fut le plus saint des hommes et que le péché ne se trouva jamais dans son cœur.

De plus, vous verrez en lui un DIEU JUSTE et parfait, de sorte que vous ne saurez vous révolter contre la sentence qu’il prononcera sur vous.

Vous ne pourrez pas non plus entretenir la moindre idée d’en appeler à un autre juge, car votre propre conscience vous dira que la décision est finale, parce qu’elle est juste, qu’elle est IRRÉVOCABLE, parce que c’est le Dieu de vérité qui l’a prononcée» (Spurgeon).

Mais ce n’est pas tout.

Je dois encore vous faire remarquer que si Jésus vous condamne un jour à partager le sort des réprouvés, c’est qu’il ne pourra pas en être autrement.

S’il y avait un moyen à employer pour empêcher votre ruine, croyez-vous que Jésus ne l’emploierait pas?

Pensez-vous que Celui qui est mort pour que vous viviez consentirait à perdre le bénéfice de son sacrifice, et à vous voir périr éternellement, s’il y avait un moyen de vous sauver?

Si Christ prononce une malédiction sur vous un jour, c’est qu’il ne pourra faire autrement. Jérusalem devait périr, et si elle avait pu être sauvée, Jésus l’aurait sauvée; mais ce n’était pas possible. C’est pourquoi, tout en prononçant sa malédiction, le Sauveur pleurait sur elle.

Un jour un juge eut à condamner à mort son propre fils; mais au moment de prononcer la sentence fatale, des sanglots étouffèrent sa voix; néanmoins le fils devait être condamné. Or, l’amour de Jésus pour le pécheur est supérieur encore à celui d’un père pour son fils; de sorte que quand ce Sauveur est appelé à dire:


«Si la condamnation vous est réservée, c’est que la bénédiction n’est plus possible.»


Quand l’amour personnifié vous dira: «Allez, maudits!» C’est que vous ne pourrez pas être autre chose que des maudits.

En admettant qu’il ne reste aucun moyen de purifier alors vos âmes souillées, peut-être penserez-vous que votre condamnation pourra être mitigée ou évitée, ou que Dieu pourra même passer par-dessus.

Mais il vous sera impossible d’entretenir une telle pensée, car le Juge qui prononcera la sentence ne la prononcerait certainement pas si elle pouvait être évitée ou laissée sans effet.

Il ne veut pas la mort du pécheur, et s’il vous condamne à une perdition éternelle, c’est parce qu’il ne pourra faire moins.

C’est le Dieu d’amour qui vous jugera, et si ce Dieu, qui n’a rien épargné pour vous procurer le bonheur, vous déclare perdus, c’est parce que vous ne pouvez qu’être perdus.


Il faut que le péché ait accompli une œuvre terrible dans le pécheur pour que Dieu ne puisse plus rien faire de lui que de le vouer «à la destruction éternelle

Douter de Dieu, repousser et mépriser son amour, fouler aux pieds le seul nom qui ait été donné aux hommes pour être sauvés, c’est en effet une chose terrible.

Si donc vous êtes perdus, vous pourrez dire: Je fus condamné par le juge le plus aimant qui occupa jamais le siège d’un tribunal; le Christ, en me disant: «Va maudit!» leva devant moi DES MAINS QUI AVAIENT ÉTÉ PERCÉES POUR MON SALUT.


Amis, ce moyen de grâce et de salut, qui fera alors défaut, existe encore aujourd’hui.

Oh! ne le négligez pas.

Les mains percées et sanglantes peuvent encore se lever pour vous purifier et pour vous bénir:


HUMILIEZ-VOUS,

DE PEUR QUE PLUS TARD ELLES NE PUISSENT PLUS SE LEVER

QUE POUR VOUS MAUDIRE.


H. Andru.

L'écho de la Vérité - Février 1881


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