Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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COIN DES ENFANTS

LA PRIÈRE DES PETITS


Il y a un grand nombre d'années, vivait à Moscou un négociant nommé Wolskoi, qui faisait le commerce des pierreries et des perles. C'était un homme honnête, craignant Dieu et heureux dans ses affaires. Maria, sa femme, était pieuse comme lui, douce et charitable. Ils avaient trois enfants: Ivan, Maschinska et Fédor.

Une seule chose troublait leur bonheur, c’est que le père était parfois obligé de s’absenter assez longtemps pour son commerce; car à cette époque, un voyage de plusieurs centaines de lieues demandait du temps; mais ce qui inquiétait surtout l’épouse, c’est qu’il y avait autour de Moscou des forets infestées de loups et de brigands, de sorte que les voyageurs couraient de réels dangers.

Wolskoi était brave et énergique, mais cela ne l’empêchait pas de se recommander à Dieu; et quand sa femme et ses enfants l’accompagnaient, au départ, jusqu’à l'entrée de la forêt, avant de les embrasser une dernière fois, il se mettait à genoux avec eux et priait pour eux et pour lui, et au retour, il remerciait Dieu au même endroit.


Il y avait deux mois qu’il était parti. En ce temps-là, les lettres étaient lentes à venir et s’égaraient souvent. Madame Wolskoi était fort inquiète et les enfants s’ennuyaient de leur père. C’est pourquoi ils aimaient à aller errer sur le chemin par où il devait revenir.

Un jour, en l’absence de leur mère, les deux plus jeunes dirent à l’aîné:

«Ivan, viens avec nous, nous irons au-devant de papa, et, nous prierons pour lui à l’endroit où il nous a quittés».

Mais, Ivan refusa en disant:

«Le bon Dieu a autre chose à faire que d’écouter des enfants. Au reste, vos prières ne changeront rien à ce qu’il a décidé; puis, Il fera bien de Lui-même, ce qui sera bon sans que vous le Lui demandiez».

Malgré cela, Maschinska et Fédor partirent.


C’était vers la fin d’un jour triste et brumeux. Un homme à l’aspect féroce, portant à sa ceinture des pistolets et des poignards, s’était avancé, en se voilant derrière de gros buissons, jusqu’à l’endroit où se rendaient les enfants, et s’y était caché sous des broussailles et des herbes.

Cet homme était Michel Péruf, le plus redoutable des brigands de la forêt. Ayant su que le riche marchand Wolskoi devait rentrer ce soir-là, il était venu se tapir au lieu où le voyageur avait l’habitude de prier, afin de l’assassiner.

Il l'y attendait, lorsque Fédor et sa sœur vinrent s’agenouiller tout près:

«Seigneur, dit Maschinska à haute voix, vous aimez les enfants, et vous savez combien nous aimons notre père et maman qui mourrait s’il ne revenait pas; envoyez-lui un ange pour le garder et le ramener chez nous. Vous le ferez, Seigneur, n’est-ce pas?»

Ces paroles firent un étrange effet au brigand. Il se souvint de sa mère, de la bénédiction qu’elle lui avait donnée sur son lit de mort, et de la prière qu’elle avait faite pour revoir son fils au ciel.

Des larmes coulèrent de ses yeux et devinrent plus abondantes quand, à son tour, Fédor dit:

«Cher Sauveur qui voyez tout, prenez soin de papa; et si quelque méchant voleur avait envie de le tuer, donnez-lui de l’argent pour qu’il ne tue pas mon père, ou envoyez-le chez nous et nous lui donnerons du pain; surtout, convertissez-le pour qu’il aille au ciel!»

Dieu exauça la prière de ces enfants, pour leur père et pour le brigand, qui, touché par la grâce en les écoutant, renonça au crime qu’il allait commettre. M. Wolskoi rentra le soir même de son voyage, heureux de retrouver sa femme et ses enfants, dont l’inquiétude fut changée en joie.


Quelques jours plus tard, un inconnu à l’aspect étrange et triste, vint s’offrir à eux, comme domestique, en les suppliant de le prendre à l’essai, parce que, disait-il, ils sauveraient peut-être la vie à un homme en l'accueillant.

Sans chercher à lui faire dire ce qu’il voulait cacher, chacun fut touché en sa faveur, et le marchand de perles le prit à son service.

Il y avait sept ans qu’il servait fidèlement son maître, quand le feu ayant pris à la maison, il sauva des flammes les deux fils avec leur précepteur; mais, en les arrachant du feu, il fut lui-même brûlé et mourut des suites de ses blessures. Ce n’est qu’au jour de sa mort que l’on sut qu’il était le brigand Péruf et qu’il avait été touché, changé par la prière des deux enfants, au moment ou il se préparait à assassiner leur père.

Depuis ce jour, Ivan ne dit plus que la prière des petits ou des grands est inutile.

(Traduction abrégée.)

A. C.

Problème N° 3 / 1882

Un ornement est présenté dans divers endroits de la Bible, comme étant le symbole de la royauté, de la victoire, de la gloire (céleste), de la justice, de la sainteté, de la vie (éternelle).

Quel est cet ornement et où est-il présenté comme symbole?


2 Rois XI, 12; Esther I, 11; II, 17; Matt. XXVII. 29, etc.

Apoc. VI, 2.

1 Thess. II, 19; 1 Pier. V, 4.

2 Tim. IV, 8.

Ex. XXIX, 6; Lévit. VIII, 9.

Jacq. I. 12; Apoc. II, 10.

L'écho de la Vérité - Mars 1881


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