L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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ÉVANGÉLISATION

Nous recevons de notre frère Lepoids, les lignes suivantes:

Qu’il me soit permis de rendre compte aux lecteurs de l'Écho de la Vérité, d’un voyage d’évangélisation que je viens de faire en Normandie.

Deux amis chrétiens, étrangers à notre patrie, mais qui s’intéressent à l’œuvre de Dieu en France, l’un anglais, l’autre russe, ont fondé deux réunions populaires: le premier à Lisieux, le second à Honfleur (Calvados).

Ces frères ayant appris que je devais aller à Rouen pour visiter des familles, membres de nos églises, m’ont prié d’aller en même temps faire des conférences dans leurs réunions. Je ne crus pas devoir repousser ces appels, me souvenant de ces paroles de saint Paul: «Je me dois aux Grecs et aux barbares; ainsi, autant qu’il dépend de moi, je suis prêt à vous annoncer aussi l'Évangile» (Romain I, I4-15).

Je partis donc le mois dernier pour faire cinq conférences religieuses; deux à Lisieux, et trois à Honfleur. — J’eus à Lisieux, de deux à trois cents auditeurs sérieux, attentifs, et un certain nombre sympathiques à l’Évangile. Quelques-uns ont trouvé la paix en Christ, d’autres la cherchent sérieusement.

En les quittant, tous votèrent, avec enthousiasme, des salutations pour leurs frères de Paris, et me prièrent de revenir pour leur annoncer de nouveau la vérité.

Je m’arrêtai sur la route, près de Honfleur, pour visiter l’une de nos sœurs, baptisée l'année dernière à Paris. Je la trouvai dans un château, où tous rendent témoignage à sa fidélité. Elle est lumière. — En la laissant, je bénis Dieu et je la recommandai au Seigneur.

Pendant trois jours, j’eus des conférences à Honfleur. La salle se remplit presque chaque soir. Je rencontrai là des libres-penseurs, avec qui je dus discuter, et prouver la vérité de l’Évangile. Mais je vis aussi des âmes nouvellement converties, heureuses dans la communion de leur Dieu-Sauveur. — Quelques-uns, autrefois pauvres ivrognes, sont maintenant des monuments de la grâce et de la puissance de Dieu; que le Seigneur bénisse toujours plus cette œuvre.

En passant au Havre, je remarquai avec joie des réunions populaires, très encourageante; près de 40 personnes ont été depuis peu converties. Nous eûmes avec les ouvriers de cette œuvre, une excellente réunion de prières.

Je passai le dimanche 22 janvier, avec nos frères de Rouen.

Malheureusement l'une des familles de nos amis passe par l’épreuve, mais je la trouvai résignée, soumise à la volonté de Dieu. Nous fûmes heureux spirituellement, dans la méditation de la Parole de vie, et en rompant ensemble le pain du Seigneur.

Le soir, je fus appelé à faire une nouvelle conférence dans une réunion populaire. — Je revis là, entre autres, une femme que j’avais évangélisée dans mon premier voyage à Rouen, qui a déclaré avoir trouvé la paix en Jésus. Que le Seigneur affermisse toutes ces âmes dans la foi et la piété vivantes pour qu’elles soient fidèles jusqu’à la fin.

Je retournai à Paris, un peu malade, mais je vais mieux maintenant, et j’ai pu reprendre mes prédications et mes courses pour visiter frères et amis dans Paris et les environs. Nous avons quelques encouragements. Dieu soit loué.

Amis lecteurs, nous prions pour vous, priez aussi pour nous, afin que nous servions tous, sans nous lasser, à la louange de sa gloire.

L'écho de la Vérité - Mars 1881