Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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UN SYMBOLE DE MORT AU PÉCHÉ ET DE RÉSURRECTION


Ignorez-vous, demande l’apôtre Paul, que tous tant que nous sommes qui avons été baptisés eu Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés? (Romains chap. VI, 3)

Si vous compreniez ce que signifie le baptême que vous avez reçu, vous sauriez qu'il suppose:

une mort

et promet une renaissance

ce qui éloigne toute possibilité de retour à la vie ancienne.

C’est à l’inhumation d’un mort que Paul compare le baptême. En effet, de même que la cérémonie de l’inhumation, comme acte visible et public, constate le fait de la mort, ainsi le baptême, en tant qu’acte extérieur et sensible, CONSTATE LA FOI, AVEC LA MORT AU PÉCHÉ implicitement renfermée dans la foi.


Le baptême est la démonstration de la mort.

Si Paul veut dire: «Vous ne savez pas que vous êtes morts? Mais alors vous ignorez que, tous tant que vous êtes, vous êtes des hommes enterrés (baptisés). ON N’ENSEVELIT PAS DES VIVANTS.

Vous avez reçu le baptême en rapport avec la personne du Christ Jésus, dont vous êtes devenus la propriété par cet acte.

Lorsqu’on est baptisé en Christ, c’est en vertu de sa mort que le lien ainsi formé avec Lui se contracte.


Le baptême suppose donc la mort du Christ et celle du baptisé lui-même par l'appropriation de celle du Christ.

Nous avons donc été ensevelis AVEC Lui par le baptême en sa mort, afin que comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi marchions en nouveauté de vie.

C’est en rapport avec la mort de Christ et la nôtre que le croyant est baptisé.

Nous nous rappelons un fait qui prouve combien ces paroles de l'apôtre s’expliquent à la lumière des vives expériences de la foi.


M. le missionnaire Casalis interrogeait un jour un Béchuana (population bantoue d'Afrique australe) converti sur le sens d’un passage analogue (Col. III, 3).

«Bientôt, dit-il, je serai mort et l’on m’enterrera dans mon champ. Mes troupeaux viendront paître au-dessus de moi. Mais je ne les entendrai plus et je ne sortirai pas de ma tombe pour les ramener dans mon sépulcre. Ils me seront étrangers comme moi à eux. Voilà l’image de ma vie, au milieu du monde, depuis que j’ai cru en Christ.»

Que l’on se représente le baptême primitif, comme une immersion complète pendant laquelle le baptisé disparaissait sous l’eau, et l’on aura ce qui figure le mieux un ensevelissement.

... La descente dans l’eau représente l’ensevelissement moral du baptisé et la sortie de l’eau sa résurrection.

De même que l’ensevelissement est l’acte qui consomme la rupture du dernier lien entre l’homme et sa vie terrestre,

De même par le baptême est consommée publiquement la rupture du croyant avec la vie du siècle présent et avec sa propre vie naturelle.

Mais celui qui s’ensevelit avec Christ, s’ensevelit avec un mort ressuscité, par conséquent avec l’intention de ressusciter.

(Extrait du Commentaire sur l'épître aux Romains, par F. Godet, T. II)

P. B.

L'écho de la Vérité - Avril 1881


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