L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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ÉVANGÉLISATION

M. le pasteur Hirsch de Paris a donné au Tribunal de Commerce de Chauny, une conférence sur la famille qui a été fort goûtée, ce qui est une louange pour l’auditoire comme pour l’orateur; car M. Hirsch a, par sa parole vaillante et facile, STYGMATISÉ LES HÉROS DU VICE:

– célibataires-polygames ou autres;

– montré les tristes effets du confessionnal sur l’harmonie et la direction de certaines familles,

– et le fâcheux résultat du mensonge et de l’impiété au foyer domestique.

Les principaux de la ville, en nous remerciant d’avoir fait venir notre conférencier, nous ont exprimé le désir de le revoir. Nous espérons que la Mission intérieure, que nous remercions aussi bien que M. Hirsch lui-même de cette visite, voudra bien encore nous envoyer ce frère.

Notre frère Andru nous a, la même semaine, fait des conférences d’un autre genre à Viry, où il a parlé sur l’existence de Dieu, dans la salle de danse qui était comble. Il a donné à Chauny, à Abbécourt, à La Bretelle, à Beaulieu, des soirées pour les enfants au moyen d'un polyorama (dispositif optique en vogue au XIXe siècle qui permettait de visionner des tableaux animés grâce aux variations de la lumière. Cet appareil fut inventé par Lemaire, un opticien français).

Il a présenté à ses auditeurs des «tableaux fondants», sur lesquels un aide donnait des explications et faisait des remarques intéressantes et morales, mais surtout en vue d'annoncer la voie du salut aux catholiques romains.

Nous avions d’abord craint que ces «soirées» n'excitassent plus d’admiration puérile que de résultats sérieux. Mais nous croyons qu’elles ont servi à dissiper certains préjugés hostiles des catholiques et ii les préparer à nous écouter, nous accueillir avec plus de fereur. Nos salles ont été plus que remplies d’enfants et d’adultes émerveillés.

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Nous avons reçu de notre frère Alain une intéressante lettre, que nous résumons, relative à une tournée d’évangélisation pleine d’incidents, qu’il vient de faire dans deux villages de la Somme, où il a des parents.

Pendant quatre jours, il a pu annoncer la bonne nouvelle par des explications de l’Evangile: l’enseignement, la vie et la mort de Jésus, la doctrine et la pratique des apôtres; puis des récits de conversions, l'histoire des réformateurs, des causeries animées, des discussions courtoises, un compte-rendu de son changement de foi et de vie, des exhortations, des appels, des prières, etc., sans compter toutes les questions auxquelles il dut répondre à l’auberge où il était d’abord descendu, chez les membres de sa famille, dans les rues, au foyer de ses amis, dans les champs, où des gens désireux de l’entendre et de recevoir un traité, une brochure, le suivaient, l’interrogeaient, sans lui laisser le temps de manger.

Au village de Camp, l’une de ses tantes, pieuse catholique, imitant Marie sans s’en douter, gardait dans ses bras pendant une heure le bois qu’elle devait mettre au feu pour cuire son dîner, et voulait à toute force aller demander au curé la clé de l’église, pour que notre frère y donnât une prédication évangélique

«Tout le monde y viendra, disait-elle, car tu dis la vérité.»

A Bougainville, M. Alain adonné une conférence dans un café, où il a eu 100 auditeurs attentifs et heureux, qui l'ont beaucoup remercié de ce qu’il leur a dit. Puisse la bonne semence porter des fruits !

L'écho de la Vérité - Avril 1881