Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LA LOI ! LA GRÂCE!

JUSTICE! PARDON!


Nous trouvons toujours sur cette terre que le péché détruit la race de l’homme.

Mais – SUR LES TRACES DU PÉCHÉ LA GRÂCE ARRIVE; – partout où l'homme a fixé son pied, la grâce l'y a suivi.

Par malheur, l'homme préfère le péché et il rejette la grâce;

il aime mieux la mort que la vie;

il peut choisir entre la malédiction et la bénédiction et c'est pour la première qu’il se décide.


La loi nous donne la mort,

la grâce nous transporte par delà la mort et le jugement, sur la terre promise.


Le péché nous conduit à la mort, mais la grâce de Dieu nous mène jusqu'à la vie éternelle.

La loi laisse l'homme aux mains de la justice, la grâce l'en retire.

Beaucoup de personnes ne veulent pas voir la différence profonde qu’il y a entre ces deux systèmes; ils les mettent ensemble dans le même chaudron et ils en font un mélange informe; cependant la dissemblance est grande:


LA LOI CONDAMNE – LA GRÂCE SAUVE.


La loi dit: «Tu ne feras pas ceci et tu feras cela»;

la grâce dit: «Si vous m'aimez, gardez mes commandements.»

La grâce dit: «Pardon»,

la loi dit: «Justice».


L'enfant prodigue de l'Évangile avait tout dépensé en pays étranger; il avait désobéi à son père en le quittant, et cependant ce n'est pas à coups de pierre que son père le reçoit, il lui ouvre ses bras.

La loi dirait: «Ôte les souliers de tes pieds»;

La grâce, au contraire, prononce ces mots pleins de tendresse: «Et mettez-lui des souliers aux pieds

La loi de Sinaï condamnait sans appel un espace de 3000 ans;

La grâce, au contraire, a tout racheté:

Moïse changeait l'eau en sang,

Jésus change l'eau en vin.


LA LOI LAPIDAIT – LA GRÂCE EMBRASSE.


Dans mes jeunes années, j’ai suivi une école dirigée par un maître vif et violent. La verge était en permanence à ses côtés; pour la moindre faute elle tombait sur notre main droite, et souvent même elle précédait la faute. Le comité de l’école était divisé sur la question des méthodes; les uns tenaient bon pour la férule, les autres voulaient l’indulgence. Avec le temps, le parti de la douceur l'emporta; le maître sévère fut remercié et l'on nous donna à sa place une veuve âgée, qui devait gouverner par l'amour. Vous comprenez que tous les écoliers, et moi en tête, nous fûmes enchantés du changement.

Que de bon temps nous allions avoir!

Le premier jour, elle demanda à Dieu dans sa prière de lui accorder la joie d'éviter les punitions. Nous n’étions guère habitués à cette requête; aussi je ne pus m’empêcher de me dire qu'il faudrait qu'elle fût joliment bonne.

Peu de jours après son entrée, il y eut du tumulte dans la classe. Je n'étais pas, pour ma part, des mieux disposés; mais quand tout fut fini et qu'elle vint s’asseoir à nos côtés; quand elle m'eut dit qu'elle m’aimait, qu'elle désirait vivement atteindre les vacances sans avoir puni aucun de nous, et que, si nous l'aimions, nous lui obéirions, mon cœur se fondit; je lui promis de l'aimer, et je l’aimai.

J’appris bien plus avec elle, par amour, que je ne l’avais fait par force jusque-là.

Jésus fait de même; il veut que nous l’aimions parce qu’il nous a aimés le premier; il n’emploie que la grâce.


Comment obtiendrons-nous cette grâce?

La réponse se trouve au Chapitre IV des Hébreux, verset 16:

«Allons avec assurance au trône de la grâce, afin que nous obtenions miséricorde, et que nous trouvions grâce pour être aidés dans le besoin.»

Il ne nous reste donc qu'à obéir et à nous présenter hardiment pour recevoir l’aide qui nous est nécessaire. LE CHÈQUE DE LA FOI SERA TOUJOURS ACQUITTÉ PAR LA BANQUE DU CIEL: Dieu est assez riche pour satisfaire toutes les demandes.

Dieu ne peut être mécontent que si nous demandons trop peu. Ne le déshonorons pas par des traites insignifiantes!

Nous devons employer tout notre revenu. Le Seigneur dit un jour à Philippe:

«Va, et donne à manger à tous ces affamés

«Comment? Seigneur, lui répond Philippe, cela m'est impossible

Cependant, sur l'ordre formel de Jésus, il s’avance le pain à la main, il en coupe d’abord un tout petit morceau, bien moins qu'il n'en faut pour rassasier un homme, mais il veut faire durer le pain; la seconde part sera un peu plus grosse; le pain ne diminue pas; il s’encourage, il fait une troisième part, grosse et suffisante, cette fois, et il lui reste, malgré ses largesses, toujours autant de pain. Voilà ce que c'est que la grâce!

Vous avez dîné quelquefois dans une maison où il y avait un chien favori, n'est-ce pas? et vous l’avez vu remuer sa queue et suivre de l’œil le morceau qu'on va lui donner: mais si, pour vous moquer de lui vous avez mis le rôti par terre en l'invitant à le prendre, il s’est reculé, tout honteux: il sait que c'est trop bon pour lui; il se contente à moins. C’est là ce que fait trop souvent le chrétien: il se tient pour satisfait des quelques morceaux happés au passage, au lieu de PRENDRE TOUT CE QUE DIEU GARDE EN RÉSERVE POUR LUI.

... Oui, il y a assez de grâce à notre disposition pour combler l'arriéré, et pour subvenir à la dépense de chaque jour; si nos coffres sont vides, il nous les remplira!

Mais si nos cœurs sont pleins de préventions, il n’y aura pas de place!

Ôtons-en d'abord tout ce qui nous empêcherait de recevoir sa grâce, et Dieu alors nous la donnera largement. Bientôt nous verrons le Roi dans sa splendeur, le Maître va venir;


il apporte le pardon du passé,

la grâce toute puissante pour le présent,

la gloire pour l’avenir.


Je voudrais m’arrêter devant ce tableau, contempler avec vous le grand trône blanc, et avec vous aussi, prêter l’oreille aux Alléluias célestes.

- Je voudrais appeler par son nom le brigand converti qui se tient à côté du trône tout près du disciple bien-aimé; si sa voix pouvait se faire entendre, je sais d'avance ce qu’il me dirait: «SAUVÉ PAR GRÂCE!» me crierait-il. «Arraché à l’enfer, non par mes mérites, mais par pure grâce!»

- Je reconnais près de là, la Samaritaine que Jésus rencontra près du puits de Sichem; qu'elle nous dise comment elle est arrivée là-haut, comment ses vêtements souillés ont été blanchis dans le sang de l’Agneau: «par grâce, toujours par grâce!»

- Le péager y est aussi; il chante avec Moïse le cantique de l’Agneau. Comment y est-il parvenu? Jésus l’a rencontré, l'a appelé.., encore par grâce.

- Voilà Marie-Madeleine, celle qui était possédée de démons; écoutez, elle nous parle, sa voix nous arrive de ces hauteurs glorieuses: «Comment suis-je ici? Sauvée par grâce.»

Pêcheurs, ne voulez-vous pas vous joindre aux louanges de ces bandes célestes? Ce n'est pas à force de prières, c'est en acceptant la grâce.


Le sang de Jésus-Christ purifie 
de tout péché.


(Extrait de Moody.)

En avant 1899 01 14


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