Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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QUEL AVANTAGE EN TIREZ-VOUS?


Voilà une question que nous posons souvent dans nos réunions.

Nous démontrons les égarements du péché, puis nous demandons à nos auditeurs: ce «QUEL PROFIT EN TIREZ-VOUS?»

Permettez-moi de répondre à la question en vous racontant quatre faits qui se passèrent dans un de nos corps en Amérique, dans l’espace de quelques mois seulement.


* * *

Histoire de Brown.

Le premier était un homme du nom de Brown. Soir après soir, il venait à nos réunions, ivre. Que de fois les Officiers ne lui ont-ils pas parlé, plaidant avec lui pour qu’il accepte le salut. Il avait toujours une excuse. Il jouait, buvait, vivait dans la débauche, indifférent aux larmes de sa vieille mère et encore davantage aux avertissements du jugement de Dieu qu’il entendait chaque soir.

À chaque occasion donnée, IL REFUSAIT DE SE REPENTIR.

«Pourquoi donc les soldats semblaient-ils trouver une nécessité si urgente à ce qu’il soit sauvé?»...

Un soir il quitte la salle, et, dans un accès de désespoir et d’ivresse, il se coupe le cou avec un rasoir.


* * *

Un suicide.

Je connaissais très bien le second. On avait usé avec lui de beaucoup de patience. Il vous faisait frissonner quelquefois lorsque, levant son poing fermé, il défiait Dieu de le faire mourir.

La dernière fois que je lui ai parlé, dans le but de l’amener à Dieu, ce fut un dimanche soir. Il était venu à toutes les réunions, ce jour-là, — même à la réunion matinale de prière — et il était tellement sous la conviction du péché, qu’il était misérable. Mais SON ORGUEIL ET SA VOLONTÉ NE VOULAIENT PAS CÉDER.

Le lendemain, je vis dans un journal du soir que cet homme s’était empoisonné. Il avait pris une quantité suffisante de morphine pour empoisonner trois ou quatre hommes. Le journal ajoutait que les médecins, à l’hôpital où on l’avait transporté, ne lui donnaient pas jusqu’au matin pour vivre.


* * *

20 ans pour se repentir.

Le troisième cas est celui d’un Irlandais qui venait souvent à nos réunions — et que nous avons quelques fois trouvé accroupi, ivre, au banc des pénitents. C’était un de ces caractères mous qui se laissent si facilement mener, et ses résolutions étaient brisées sitôt prises.

La dernière fois que je le vis, il paraissait plus sobre que d’ordinaire.

«Michel, lui dis-je, venez; renoncez à vos péchés. Dieu vous aidera. Si vous n’avez pas la foi, comptez sur notre foi, nous voulons croire pour vous.»

Toujours la même réponse:

«Pas ce soir, je me donnerai à Dieu» — et il quitta la salle.

Cette même nuit, dans une bagarre d’ivrognes, il tua un homme, et maintenant il pourra, pendant vingt ans, se repentir de ce mot: «PAS CE SOIR!»


* * *


Mort subite.

Celui-ci était encore un habitué de notre petit corps. Il était lié avec les ouvriers qui travaillaient au chantier de mon père, dans le voisinage duquel il travaillait lui-même, et il sembla, dès le premier abord, me prendre en affection.

Nous avons fait tout ce que nous avons pu pour lui. Je me souviens bien de la dernière fois que je lui parlai de son âme, et lorsque je me suis embarqué pour venir à Ceylan, il est venu au vapeur pour me dire adieu.

J’ai appris tout dernièrement par un camarade qui avait été vendre des «Cris de Guerre» au cabaret qu’il fréquentait et que cet homme était mort de mort foudroyante.

Quand je pense à ces cas, — et à un semblable qui a eu lieu dernièrement ici dans un de nos petits corps de village, au Ceylan, — je suis plus que jamais résolu à être fidèle envers les âmes. En vérité,


Quel avantage tire-t-on du péché? 


Et vous, lecteur, qu’en pensez-vous?


Vous ne savez ni le jour ni l'heure où le Fils de l'homme viendra,

et si vous n'êtes pas converti,

qu'adviendra-t-il de votre âme?


Convertissez-vous avant qu'il ne soit trop tard.


En avant 1899 06 03


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