Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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CASIER JUDICIAIRE


Le premier soin du malfaiteur de profession, lorsqu’il vient à être pris, est de cacher son passé, de dépister les recherches, et de se présenter devant l’indiscrète justice avec un casier tout neuf.

Le casier judiciaire, pour lui, voilà l’ennemi! II faut reconnaître que jusqu’à ces dernières années, il lui arrivait souvent de réussir. Mais on a adopté récemment à la préfecture de police de Paris un système qui permet d’identifier en un instant le coupable (1899).

Les dossiers, sont classés au moyen des mesures du corps, qui ne sont jamais semblables dans deux individus, et chacun d’eux contient non seulement la photographie, mais tous les signes auxquels on peut reconnaître le malfaiteur, avec toute son histoire; quelques mesures prises à la tête, aux mains, aux doigts, à l’oreille, suffisent pour révéler tout son passé. Voici, par exemple, une arrestation qui a été opérée.

L’individu déclare se nommer Durand, être né à Bruxelles, n’avoir jamais été condamné. On a pris les dimensions indiquées. Au bout d’un instant, on le rappelle, et alors s’engage ce colloque entre le fonctionnaire et le malheureux qui se trouble de plus en plus:

Vous vous appelez Durand?

Oui, répond l’accusé.

Non, vous vous appelez Dubois. Vous êtes né à Bruxelles?

Oui.

Non, vous êtes né à Lille. Vous n’avez jamais été condamné?

Non.

Si, vous l’avez été en 1884, 1885 et 1887.

Vous niez toujours?

Oui.

Déshabillez-vous. Nous allons vous trouver une cicatrice de deux centimètres entre la première et la deuxième côte, un grain de beauté sur l’épaule droite, et un autre dans le gras du bras gauche. Allez vous asseoir!

L’homme en effet n’a plus qu’à aller s’asseoir. Il vient de surgir tout entier avec son signalement, son masque, ses tares, son passé.


S’il en est ainsi de la justice humaine, ne pensez-vous pas qu’il en sera de même de la justice divine?

Pensez-vous que l’homme, ce malfaiteur de profession, celui dont Dieu a dit: «Il n’y a point de juste, non pas même un seul... les pensées de son cœur sont mauvaises dès sa jeunesse,» — l’homme si habile à cacher à son semblable ce qu’il est, ce qu’il fait, à se le cacher à lui-même, à se donner une belle apparence, pensez-vous que l’homme pourra toujours échapper?

Il y a une souricière dans laquelle chacun à son tour vient se faire prendre; elle s’appelle la mort.


ET APRÈS LA MORT, SUIT LE JUGEMENT!


Là, tous les masques seront ôtés, les mensonges dévoilés; ce qui a été fait, dit, pensé dans les ténèbres, sera mis en pleine lumière.

L’homme se trouvera en présence de son casier judiciaire, tel qu’a pu seul le dresser Celui qui voit tout, et dont la sainteté ne laisse de place pour aucune concession.

«Celui qui croyait échapper n’échappera point» (Amos 9, 1).


Combien il importerait donc que ce dossier fût anéanti!

Oh! si cela était possible si, au jugement, ce registre ne se retrouvait plus! Si quelqu’un pouvait le détruire pour toujours!

Et bien! C’EST LÀ CE QUE JÉSUS-CHRIST A FAIT et c’est là le salut qu’il a apporté au monde.

Satisfaire à la justice divine en subissant pour nous le châtiment que nous avons mérité,

détruire le péché,

proclamer le pardon,

laver nos péchés dans son sang,

TELLE EST L’ŒUVRE QU’IL A ACCOMPLIE.

C’est pour nous le seul moyen d’échapper, la seule ressource laissée à l’homme coupable, de se confier dans le sacrifice et dans la personne de Jésus.


Celui qui croit en lui ne sera point condamné.


En avant 1899 06 17


 

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