Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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À IMITER


Madame X sympathise avec tous les souffrants. Il lui arrive souvent de dire en allant se livrer au repos: Mon Dieu, est-ce que j’ose jouir d’un si bon lit, alors que tant de pauvres gens n’en ont pas?

Elle apprit un jour la pauvreté des officiers de l’Armée du Salut et voulut les aider dans l’aménagement de leur modeste intérieur. Elle réunit la somme nécessaire pour quatre paires de draps qu’elle confectionna, aidée de sa fille. Mais il manquait encore des couvertures. Que faire?

Nous diminuerons tous les édredons de la maison. Ainsi dit, ainsi fait. On les «saigna», ce qui permit d’en confectionner deux qui turent fort appréciés. Mon mari, raconte notre amie, en nous voyant faire, dit:

Qu’est-ce que tout ce remue-ménage?

Oh! papa, c’est pour l’Armée du Salut.

Monsieur, satisfait, n’en demanda pas davantage.

Mais, dis-je, vos lits ne sont plus si bons et vous n’avez pas si chaud!

Oh! pardon, les édredons étant moins épais couvrent mieux les lits et nous nous trouvons très bien, dit Madame; et Mademoiselle d’ajouter:

Au reste les docteurs disent que les édredons ne sont pas hygiéniques.


Je restai songeuse, repassant avec admiration cet acte d’obéissance à Celui qui a dit: «PARTAGE...» (Ésaïe 58-7). Ce fut d’abord la pensée de la reconnaissance qui se manifesta en paroles, puis, ce qui fut mieux encore, l'action, preuve de la reconnaissance et de l’amour.

Après avoir savouré le parfum exquis de cette fleur belle et rare qui s’appelle «AMOUR», je me fais un plaisir de l’envoyer à mon ami, le lecteur d'En Avant!


Partage ton pain avec celui qui a faim,

Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile;

Si tu vois un homme nu, couvre-le,

Et ne te détourne pas de ton semblable.


(Ésaïe 58-7)


J. Blanc, Capitaine.

En avant 1899 07 22


* * *

IL N’ATTENDRA PAS


Un salutiste rencontra un jour un de ses anciens camarades de débauche; celui-ci parut très réjoui de le voir et l’invita à entrer au cabaret voisin prendre un verre; mais le salutiste s’y refusa, disant:

«J’AI UN AMI AVEC MOI».
Mais je ne vois personne avec toi.
Tu ne peux pas le voir, mais IL est là.
Amène-le avec toi.
Non; IL n’entre jamais au cabaret.
Qu’il nous attende donc dehors.
Non, non; MON AMI EST JÉSUS-CHRIST ET SI J’ENTRE AVEC TOI...,  IL N’ATTENDRA PAS.

En avant 1899 07 22


 

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