Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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SÉPULCRES BLANCHIS


Dans le Figaro, s’adressant aux «confrères sacrés» qui couvrent aujourd’hui la France entière du réseau de leurs publications, M. J. Cornély s’exprime ainsi:

«Oh! combien nous avons besoin d’une nouvelle couche de christianisme sur nos férocités païennes qui reparaissent. Cette couche, c’est à vous de nous la donner. Enseignez donc à vos lecteurs la mansuétude, la douceur, la pitié, la charité...

Rédacteurs des Croix, Pères journalistes, Pères Assomptionnistes, ne nous précipitez pas dans les ténèbres inférieures où il n’y a que des pleurs et des grincements de dents.»

Qu’entend-on par une «nouvelle couche de christianisme?»

Et sur quoi la mettra-t-on, cette nouvelle couche?

Malgré soi on est amené à penser à la parole du Seigneur:

«Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, car vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, pendant qu’au-dedans vous êtes pleins de rapines!

Vous ressemblez à des sépulcres blanchis qui paraissent beaux au-dehors, mais qui, au-dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute sorte de pourriture!»


Une nouvelle couche, un replâtrage de christianisme, si nous comprenons bien, tel serait le remède pour le salut de notre pays!

Mais une pareille opération n’ajouterait pas un centime de crédit au triste christianisme auquel fait allusion le rédacteur du Figaro. Au contraire, elle ne ferait qu’augmenter l’innombrable légion de sceptiques et d’incrédules qui couvre notre France.

En prêchant un pareil système, on prêcherait, sans s’en douter, la plus noire hypocrisie.


Ce qu’il faut, c’est une renaissance du christianisme apostolique, un renouveau de l’amour héroïque que manifestèrent un Saint-Jean, un Saint-François d’Assise.

Ce qu’il faut, c’est la régénération des cœurs par l’action directe du St-Esprit.

Assez de formules, cela ne fait que des superstitieux!

Assez d’onctueuses sermonneries, cela ne fait que des hypocrites!

Assez de mielleuses promesses, cela ne fait que des dupes et des incrédules!

Alors, si l’on en revient au commencement: à la conversion véritable par l’humiliation du cœur, à la délivrance du péché par la grâce du Saint-Esprit, alors le nom du Seigneur ne sera plus déshonoré, la Foi renaîtra, l’Amour sera vainqueur.

A. A.

En avant 1899 07 22


 


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