EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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DANGEREUSES CARESSES

Une couturière de Berlin avait l'habitude, bien ridicule et bien malpropre, de se laisser lécher le visage par son chien. Qui consentirait à se laisser lécher la figure par son père ou sa mère, sa femme ou son mari, ou ses enfants?

Et il y a des gens qui se laissent lécher, ou permettent à leurs enfants de se laisser lécher par des chiens!

Longtemps la pauvre femme toléra impunément les caresses de son chien. Un beau jour, l’œil droit de la couturière devint le siège d’une vive inflammation. Un médecin spécialiste, consulté en toute hâte, ordonna un traitement qui n’amena aucune amélioration.

Un second docteur ne réussit pas mieux, non plus qu’un troisième.

Le mal gagna l’œil gauche; en désespoir de cause, on se décida à enlever l’œil droit.

On y trouva un petit tænia, parasite des chiens. La pauvre couturière avait payé d’un de ses yeux cette sotte intimité avec son chien.

Une autre personne en fut plus cruellement punie encore: elle perdit la vie. Le coupable était toujours cet affreux parasite, qui n’éprouve aucune difficulté à passer, de la langue du chien, dans la bouche de l’homme et par là dans le foie.

Cette histoire nous fait réfléchir.

N’existe-t-il pas d’autres êtres encore, dont les caresses ne sont pas moins dangereuses?

... des gens qui nous attirent et qui nous flattent, mais dont la conduite profane, les pensées mauvaises, les habitudes antichrétiennes finissent par pénétrer en nous sans que nous nous en apercevions; nous n’osons pas rompre avec eux, et un beau jour nous trouvons l’ennemi, c’est-à-dire le mal, installé dans la place, gagnant chaque jour du terrain et menaçant de nous conduire à la ruine totale de notre âme.

En avant 1899 09 02

Ne vous y trompez pas:

les mauvaises compagnies corrompent les bonnes moeurs.

(1 Corinth. 15: 33)