Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LE PLUS BEAU LIVRE


Les salles de la Bibliothèque sont vastes; les rayons, surchargés de milliers et de milliers de livres se succèdent sans cesse. Tout ce qui touche à l’homme, à la terre, au ciel, y est représenté.

Les ouvrages, les travaux, les hauts faits de puissants génies qui ont illustré leurs noms personnels, revivent ici. Dans une nouvelle gloire sont célébrés des philosophes, littérateurs, artistes, historiens, conquérants: Solon, Platon, Homère, Pline, Confucius, Leibnitz, Shakespeare, Voltaire, Gœthe, Wagner, Victor Hugo, Jules César, Cromwell, Napoléon.

Nous y voyons encore des inventeurs qui ont illustré l’humanité en ouvrant les plus vastes horizons vers de nouvelles conquêtes; citons: Guttenberg, Watt, Stéphenson, Denis Papin, Volta, Franklin, Christophe Colomb, Cook.


Devant ces monuments, ces chefs-d’œuvre de génie, le penseur s’exalte, se glorifie, triomphe; et, des bras et du regard embrassant l’avenir, il s’écrie: «J’expliquerai la puissance de Dieu, les forces et les éléments encore inconnus; je deviendrai Dieu.»

Dans ce temple de la Renommée, à cette source de la science, des arts, de l’histoire, des découvertes viennent sans interruption s’abreuver de nombreux favorisés de la terre. Ils cherchent et sondent ces livres, ils veulent, eux aussi, entrer dans la Compagnie de ces immortels génies.

Mais, en s’abreuvant à une telle source, ils sont de plus en plus altérés. Ils s’aperçoivent avec terreur que, dussent-ils vivre cent ans dans toute la plénitude de leurs forces et la puissance de leurs facultés, jamais ils ne seront satisfaits.

Plus la science et les inventions font des progrès, plus recule leur horizon; leur champ est infini. Pour un moment, leur esprit peut être satisfait mais – tonneau des Danaïdes – l’abîme de leur cœur humain ne trouve là rien qui puisse le remplir, il est toujours vide.

Le géant qui, de rocher en rocher, s’est frayé un chemin jusqu’au sommet de l’Himalaya de l’idée, s’écroule tout à coup et se meurt.

Du sommet de l’Intellect, il a vu le néant de ces ouvrages fameux, immortels sur la terre, mais non éternels, car la terre passera. «Et il regardera sur la terre et il ne verra que détresse et ténèbres et une angoisse effrayante et il sera enfoncé dans l'obscurité.» (Ésaïe VIII-22).


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Mais voici un Livre contenant toute la substance écrasante de cette bibliothèque:


Un Livre qui renferme «la source vive qui jaillira jusqu’à la vie éternelle».


Par sa lecture, les plus petits, les plus déshérités, les plus ignorants, comme les plus grands, les plus favorisés, les plus instruits des choses de ce monde peuvent être rendus digne d’être inscrits dans le Livre éternel de Vie qu’Un seul, sur la terre et dans le Ciel, peut ouvrir.

Dans la Bible, tous trouvent un baume à leurs alarmes, la paix intérieure, la pleine satisfaction du cœur, en même temps qu’ils «s'enrichissent d'une parfaite intelligence pour connaître les mystères de notre Dieu et de Jésus-Christ, source de tous les trésors de la sagesse et de la science.» (Colossiens II 2-3).


Mon cher camarade, quel est le plus beau livre?

Celui écrit de main d’homme qui a rapporté à son auteur gloire, honneur, richesses, immortalité terrestre?

Ou celui que Notre-Seigneur Jésus-Christ a écrit en trois jours, paraphé de son sang, que lui seul ouvrira et QUI DONNE LA VIE ÉTERNELLE À SON PLUS HUMBLE LECTEUR qui s’en pénètre et en fait sa ligne de conduite?

F. Muller, S S.

En avant 1899 11 04


 

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