Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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EXTRAITS DE LETTRES DE FEUE MADAME BOOTH


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Je ne parlerai jamais aux pécheurs de façon à ce que quelqu’un de mon auditoire puisse se lever un jour et dire: «Vous ne m’avez pas averti avec assez de fidélité, je n’ai pas compris ce que vous vouliez me dire

Je préfère la mort à une telle accusation.


* * *


À sa mère, quand elle eut pour la première fois parlé dans une réunion publique:

Comme les frères se levaient pour aller témoigner, une voix me dit:» Maintenant il te faut parler, tu le sais, tu serais bénie en le faisant et tu seras en bénédiction.»

Je soupirai et répondis: «Oui, je sais que c’est Ta volonté, mais je ne puis pas!»

J’avais oublié mes vœux. Ils se présentèrent à mon esprit, rapides comme l’éclair. J’AVAIS PROMIS D’OBÉIR À TOUT PRIX.

Le diable me disait: «En outre tu n’es pas préparée. Tu vas paraître une insensée et tu n’auras rien à dire.»

Il se trompait. Pour une fois, il avait fait une erreur. Son argument me décida.

«Ah! pensai-je, je n’ai jamais passé pour insensée pour l’amour du Christ. Voici l’occasion!»

Sans hésiter davantage, je me levai et m’avançai. Mon cher mari crut qu’il était arrivé quelque malheur et tout le monde le crut aussi. Il descendit et me dit: «Qu’y a-t-il, ma chère?»

Je répondis: «J’aimerais dire un mot.» Il fut si surpris qu’il ne put qu’articuler: «Ma chère femme désire parler,» et il s’assit.

Pendant des années, il s’était efforcé de me convaincre de faire ce pas. Cette même semaine, il avait voulu me décider à tenir une petite réunion privée à une vingtaine d’ouvriers et j’avais refusé.

J’étais là debout, Dieu seul sait comment, et si jamais quelqu’un ne dépendit pour un moment plus que de Sa toute puissance, ce fut moi-même en cet instant.


* * *


Je me souviens bien, écrit-elle, du moment où le Général se décida à abandonner sa carrière de pasteur-évangéliste pour se vouer au salut des plus bas tombés. C’était un soir. Il rentrait d’une réunion, harassé, comme d’habitude, entre onze heures et minuit. Se jetant sur une chaise, il s’écria en se tournant vers moi:

«Oh Katy! j’ai passé devant les portes de ces enfers et il en est sorti une voix qui me poursuit:

Où iras-tu trouver de tels païens que ceux-ci? Où la détresse est-elle plus grande qu’ici?»

Et il me semble que j’aurais dû m’arrêter sur les seuils et me mettre à prêcher à ces foules. Je me souviens de l’agitation que ces paroles produisirent en moi. J’étais assise devant la cheminée, les regards fixés sur le feu et le démon me souffla à l’oreille:

«Cela va signifier pour toi de nouveaux sacrifices. Il va t’en coûter!»

La question de l’entretien de notre famille se dressa devant moi comme une sérieuse difficulté. Nous y étions parvenus jusqu’alors, grâce aux collectes faites dans nos auditoires respectables. Il serait impossible d’attendre quoi que ce soit de la part des gens du East-End!

Nous ne comprenions pas les choses comme nous les voyons aujourd’hui: nous craignions même de demander une collecte à de tels auditeurs! Je ne voulus néanmoins pas le décourager par ma réponse. Après un moment de prière et de réflexion, je lui dis:

«C’est bien! si vous vous sentez appelé à rester ici, restons-y! Nous avons compté sur Dieu jusqu’ à aujourd’hui, nous continuerons à le faire

Dieu me forçait à réfléchir tout en travaillant et II me donnait la force de faire les deux à la fois. Ainsi, tandis que j’étais à soigner mon bébé, je méditais sur ce que je dirais le dimanche suivant et entre une chose et une autre, j’écrivais au crayon les pensées comme elles me venaient. Et je me présentais à mes auditeurs avec un calepin crayonné, comptant sur le Seigneur pour me donner la puissance de Son Saint-Esprit. Dès lors, je n’ai jamais ouvert la bouche sans être le témoin de Sa présence et de Sa bénédiction manifeste.»


* * *


Durant sa mémorable campagne à Plymouth: «Priez pour moi.» Nul ne se fait une idée de ce que je ressens. Ma responsabilité ne m’a jamais pesé comme dimanche soir, au moment où j’allais me lever pour prendre la parole. La vue de la foule m’anéantissait. Rien, en effet de si imposant que cet édifice, rempli tant qu’il peut l’être, avec ses deux galeries immenses et son toit en forme de dôme. La galerie du haut, en face, était comble. Elle est profonde de dix ou douze bancs. Je n’avais jamais rien vu de tel!

Ohl que je soupirais après leur salut! et comme je sentais que ce serait peu de chose que de mourir là et ce soir même, si cela pouvait hâter leur conversion, les amener aux pieds de Jésus!»


* * *


À un de ses enfants:

C’est le Saint-Esprit qui te montre que tu devrais te taire plus souvent. LA LANGUE EST UN DES PLUS GRANDS EMPÊCHEMENTS À LA BÉNÉDICTION DIVINE.

Il y a quatorze ans, tu apprenais à marcher, et il t’a fallu faire bien de chutes avant de le savoir, mais maintenant il y a longtemps que tu sais marcher et que tu peux apprendre aux autres à le faire.

Et ainsi dans ta vie spirituelle, si tu laisses Dieu te conduire, Il te donnera tout ce dont tu as besoin.

À un autre:

Je prévois, écrit-elle à une de ses filles, quelle vie glorieuse, bénie et utile peut être la tienne, mais j’ai prévu ton danger et je prie que tu puisses toujours rejeter le monde sous toutes ses formes, mépriser son approbation et faire fi de son esprit, de ses conseils et de ses usages.»

En avant 1903 01 15



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