Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

----------

INUTILE


Voici trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier et je n’en trouve point. Coupe-le: pourquoi occupe-t-il la terre inutilement? (Évangile de Luc. 13: 7.)

Peut-être êtes-vous de ceux qui, pour une autre cause que leur propre avantage, n’ont jamais rien fait et ne se soucient point de rien faire.

Dieu vous parle dans la nature, dans votre conscience, dans l’Évangile de grâce; votre Créateur est aussi votre Maître absolu et VOTRE VIE N’A D’AUTRE RAISON D’ÊTRE QU’EN TANT QU’ELLE EST PASSÉE À SON SERVICE.

Le cœur, la raison, tout se réunit pour vous crier qu’à Lui, à Sa gloire doivent se rapporter toutes vos actions.

La terre roule, emportant avec vous la multitude des hommes, vos frères, et de sa surface s’élève une clameur immense, un long cri de douleur.

Autour de vous, au loin, au près, partout des souffrances à soulager, des injustices à extirper, des vices à combattre. La bonne cause, la cause du bien et de la vérité a peu de défenseurs; elle vous réclame, elle a besoin de tous les bras, elle a besoin de vous.


Jésus-Christ, qui vous a racheté par Sa souffrance,

vous purifiera et vous rendra apte à Le servir.


Tout vous appelait. Vous avez dit comme Caïn: «Suis-je le gardien de mon frère?»

Et sous les cieux qui resplendissent de la gloire de Dieu, sur la terre peuplée d’âmes précieuses, cette terre sur laquelle ont passé tant de héros, tant de martyrs, oui, sous le ciel infini, sur la terre agitée VOUS PASSEZ INDIFFÉRENT, fermant les yeux, vous bouchant les oreilles, FUYANT DIEU, désertant le devoir.

Et Dieu ne ferait pas éclater du haut de Son ciel la terrible sentence:


«Arrache l’arbre stérile! pourquoi occupe-t-il la terre inutilement?»


Oh! quelle fin, que de quitter la terre, et de n’y avoir été qu’un fardeau inutile; quelle perspective, de sortir de cette vie, temps d’épreuve, de discipline, de vaillante préparation, de généreux combats, et de l’avoir perdue, d’avoir dissipé tous ses jours, sans Dieu, sans foi, sans espérance!

Une vie humaine perdue, qui peut concevoir l’étendue de ce malheur?

Une vie perdue, tandis que d’autres vies ne suffisent point à la tâche immense, et que Jésus-Christ a donné la Sienne pour nous!

Ah! je ne parle pas ici des terreurs de la mort, du jugement qui s’approche et des ténèbres du dehors, et du malheur sans fin que rencontre celui qui meurt ainsi!

Je me borne à cette pensée:

Voici, je vais mourir, l’ordre est irrévocable, et je n’ai rien fait pour Dieu; mourir, et je n’ai pas vécu!

Et je dis que cette seule pensée est déjà un châtiment redoutable.

Lecteur, voudriez-vous partir ainsi, mourir au son de ces paroles:


POURQNOI OCCUPE-T-IL LA TERRE INUTILEMENT?


Non, vous frémissez à cette seule idée; vous ne voulez pas que, sur cette terre d’exil, il n’y ait aucun vide quand vous partirez; hôte superflu que le pays ne regretterait point! Mieux serait de n’être jamais né; car C’EST POUR DIEU ET SON SERVICE QU’IL VAUT LA PEINE DE VIVRE.

Bénissez Dieu, un sursis vous reste, et le présent vous appartient.

Mais hâtez-vous; l’heure avance; vivez pour le Dieu qui vous a sauvé!


Seigneur, laisse-le encore cette année....

Peut-être à l’avenir donnera-t-il du fruit;

SINON, Tu le couperas.

(Évangile de Luc. 13:8, 9.)


En avant 1903 01 15



Table des matières