Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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MÉLI-MÉLO


SI J’AVAIS SU!

Voilà ce que doit dire le pauvre homme qui, réduit à la misère la plus noire, a dû vendre ses meubles pour se faire quelque argent, quand il a appris que le marchand de bric-à-brac, en vidant la paillasse, y a trouvé en or plus de 3,000 fr. (en 1903)

Ce malheureux qui, tous les soirs, se trouvait si près de la fortune sans le savoir, tenait la paillasse de sa mère qui, surprise sans doute par la mort, n’avait pas pu lui faire connaître le trésor, à moins qu’à son tour, ayant hérité de quelqu’un de sa famille et qu’elle ignorait que la fortune lui servait d’oreiller.

On dira que dans cette famille on ne devait pas renouveler souvent la paille, et ils avaient bien tort.

Insensé! diras-tu, lecteur, de cet homme qui se trouvant si près d’un trésor n’a pas su le découvrir.

Insensé! dira-t-on aussi de toi, si en lisant ce que contient ce journal, tu n’as pas su ou voulu le mettre en pratique. Car C’EST DANS LA PRATIQUE DE CES CHOSES QUE SE TROUVE LA PERLE DE GRAND PRIX DONT PARLE L’ÉVANGILE, et que l’homme vraiment sage après l’avoir trouvée vend tout ce qu’il a pour se la procurer.


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NOUS N’AVONS QU’UNE VIE

«Les vocations viennent de Dieu. Après tout, nous n’avons qu’une vie à donner.

Heureux ceux qui la donnent toute entière, sans calculs, sans restriction, sans considérations aucunes, et qui, à la fin de leur carrière, peuvent sans regrets, sans remords, en bonne conscience, se rendre comme Paul le témoignage d’avoir travaillé et combattu avec fidélité.

Je suppose que plus d'un serviteur de Dieu arrivé à mon âge voudrait pouvoir recommencer sa vie, réparer les fautes, combler les lacunes, effacer les taches et la présenter à Dieu comme une offrande pure, toute imprégnée de sa grâce...

Ah! vous me direz que je suis un être bien contradictoire si, malgré mes aspirations au repos éternel des saints, je vous avoue que je me sens triste de vieillir. Et pourtant c’est vrai! Je voudrais voir toute ma carrière devant moi...

Je voudrais aussi être témoin des grandes choses que Dieu prépare pour son Église, des progrès et des événements qui projettent déjà leur ombre...

Je voudrais... Mais non, oh! NON, PAS CE QUE JE VOUDRAIS POUR MOI, mais ce que veut mon Dieu: et je me jetterai dans les étreintes de sa grâce...»

F. Coillard.


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LA RELIGION DES NATURALISTES

Le docteur Demert vient de publier dans un opuscule allemand les résultats d’une enquête qu’il a faite auprès d’à peu près trois cents naturalistes ou médecins célèbres.

Il leur a demandé quelle attitude ils prenaient à l’égard du christianisme.

Trente-huit n’ont pas répondu,

Vingt ont adopté une attitude d’indifférence ou d’incrédulité,

mais cinq seulement de ces derniers se sont déclarés matérialistes et hostiles au christianisme,

Deux cent quarante-deux ont déclaré qu’ils croyaient en Dieu et si, sur ce nombre, beaucoup doivent professer des idées très libérales sur le christianisme traditionnel, on en compte au moins quatre-vingt-dix qui sont rigoureusement évangéliques.


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ENTRE EUX

Le même M. Bullen, dit le «Chrétien Belge» affirmait dernièrement en présente de grandes assemblées, qu’il existe dans les quartiers misérables de la métropole, de nombreuses associations de pauvres gens qui, sans se rattacher à aucune église connue ou sans réclamer le concours d’aucune société, tiennent des centaines de réunions dans d'humbles abris, quelquefois d’anciennes étables, et s’occupent d’évangéliser les habitants des plus obscures ruelles, cela chaque jour de Ia semaine, en y consacrant leurs minimes économies.

Les membres de ces associations se compteraient par dix milliers, et LEUR VIE CHRÉTIENNE CORRESPONDRAIT À LEUR ZÈLE ÉVANGÉLIQUE.

Voilà un fait des plus encourageants pour les amis de l’Évangile.

Et que tous les salutistes disent: «Amen et alléluia!»


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LE COLPORTEUR ET LE MARSEILLAIS

À Marseille, un colporteur, nommé Plantet, présentait un jour une Bible à un vieillard, qui la refusa avec humeur en disant: «C’EST LE VIN QUI EST MON DIEU.»

Vraiment, répliqua le colporteur, vous n’avez pas l’air d’un homme qui aurait imité son dieu.

Comment cela?

Eh! bien, le vin se bonifie en vieillissant, et vous avez l'apparence d’un individu ayant fait le contraire. Le Marseillais fut abasourdi par l'à-propos de Plantet et finit par acheter le saint livre, disant: «C’est le moins que je puisse faire


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LES FEMMES PLUS VAILLANTES QUE LES HOMMES

C’est des femmes boërs qu’il s’agit pour aujourd’hui. Le général Botha, dans une conférence, leur a rendu ce magnifique témoignage:

«Elles ont souffert, mais elles ont tout supporté.»

Des camps de concentration, elles envoyaient des lettres aux maris, aux fils, aux pères dans les commandos, et l’on y trouvait chaque fois des phrases comme celle-ci:

«Encore un enfant mort, tous nos enfants morts; mais toi, il faut que tu aies du courage, et il faut que tu tiennes à ton indépendance. Ne cède pas, même si je meurs, ne cède pas.»

Il y a une autre guerre qui se livre entre le bien et le mal, et qui ne doit pas prendre fin.

Ô! femmes salutistes, vous nous avez montré l’exemple dans les batailles du passé par votre courage et votre intrépidité pour arracher les âmes à l'esclavage du démon, en allant les chercher dans les lieux les plus sombres de débauche.

À l’exemple de vos sœurs boërs, nous vous disons: NE CÉDEZ PAS! NE CÉDEZ PAS!

Malgré les insultes et les menaces des hommes que le péché aveugle et qui ne voient pas que vous personnifiez le dévouement, nous avons besoin de votre exemple pour remporter les victoires futures.

En avant 1903 02 14



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