Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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DANS LE MONDE DES ENFANTS


Tout ce petit monde que nous voyons s’ébattre sous nos yeux sera demain la force vive de notre nation; c’est en chacun de ces enfants qu’est l’espérance, l’avenir de la race, l’avenir du pays l’avenir de l'humanité tout entière.

On ne saurait donc trop les entourer de soins et les prévenir de la contagion qui les enveloppe de toute part. C’est le devoir de chacun, mais c’est le devoir plus spécial encore de l’Armée du Salut.

S’il est vrai qu’il vaut mieux prévenir que guérir, notre tâche est toute indiquée. C’est ce que nous avons compris du reste.

Autour du monde, les salutistes s’occupent de la jeunesse avec un soin jaloux. La visite de notre bien-aimé Chef d’État Major dans notre territoire nous rappelle les efforts tentés tout spécialement par lui chez nos voisins d’outre-Manche en vue du salut des jeunes.

Si nous n’avons pas le privilège de faire aussi bien et aussi grand chez nous, nous espérons y arriver et en tout cas nous développer le plus possible de ce côté.

Nous avons enregistré la semaine dernière, la fête donnée à Marseille aux petits «décrotteurs de cette ville». Voici ce qu’écrit aujourd’hui d’une extrémité opposée de la France, l’officière en charge du corps du Havre:


FÊTE D'ENFANTS AU HAVRE

Le généreux envoi de l’Enseigne Pierredon en faveur des enfants pauvres a été une bien grande joie pour nous. Ils sont si nombreux ceux que nous rencontrons dans les rues et dont la physionomie dénote une existence misérable. Nous eûmes bientôt fait de transmettre nos invitations.

Nous sommes au 4e étage, c'est une mansarde; la maman est là avec son petit bambin de quatre ans environ.

«Aimes-tu le chocolat mon petit?

Oh! la la, je crois bien!!

Veux-tu venir souper chez nous?

Oh! Oui!»

Et sa figure en disait plus que ses paroles.

Bien avant l’heure indiquée, jeudi nos invités arrivaient; on voyait les plus grandes fillettes avec un bébé dans leurs bras. À 4 heures 1 /2, 80 enfants environ sont groupés autour des tables. Les assiettes se vident, les tasses aussi; quelques récitations, quelques chants et ces chers enfants ont l’occasion d’entendre parler de Celui qui les aime tant.

Plusieurs mamans avaient voulu assister à ce repas. Parents et enfants sont rentrés dans leurs demeures avec le sentiment qu’ils sont les bienvenus chez nous.

Le privilège de réjouir ces petits a été partagé par les chers camarades qui ont bien voulu apporter leur concours dans les préparatifs de ce souper. Tous nos remerciements aux chers amis qui ont contribué aux frais de cette soirée.

E. F.


LA COMMISSAIRE A NOTRE ORPHELINAT DE COLOMBES

Mais ce n’est pas seulement dans nos salles que nous voulons atteindre les enfants. Nous avons le privilège d’en avoir une quarantaine dans notre orphelinat salutiste près de Paris. Ce qui s’y passe est vraiment réjouissant.

Notre chère Commissaire y a déjà fait plusieurs visites et tenu des réunions bénies comme vous pourrez juger par ce fragment de lettre que m’adresse une fillette et que je cite textuellement:

«Hier nous avons eu une réunion présidée par la Commissaire. Je n’oublierai pas de sitôt les choses dont elle nous a parlé. Elle nous a expliqué comment Dieu frappe à notre cœur.

LES DEUX VERROUS QUI EN FERMENT L’ENTRÉE SONT APPELÉS LA FAUSSETÉ ET LA RÉSISTANCE, nous a-t-elle dit. Je ne veux pas résister à l’amour de Dieu

Citons encore les merveilleux résultats obtenus la semaine suivante où cinq de nos enfants se sont donnés à Dieu. Hier soir à notre réunion de la salle Auber, une des aînées est aussi venue à son Sauveur! Que Dieu bénisse ces chers enfants et les fasse grandir en Lui!


* * *


Ils ne manquent malheureusement pas dans nos grandes villes les enfants dont personne ne s’occupe, et à défaut de salles de réunions, la rue est un terrain propice dans les quartiers populeux où ils sont plus souvent dans la rue qu’ailleurs.

À nous, de leur parler où ils sont et de les aimer assez pour s'arrêter auprès d’eux, même s’ils nous injurient pour commencer.

Une conversation que j’ai eu dernièrement avec quelques-uns dans un quartier où l’Armée n’est pas établie m’a beaucoup encouragée sur ce point. J’étais déjà loin que j’entendais encore leurs cris de: «Au revoir, madame! au revoir, madame, alors qu’ils avaient commencé par m’insulter et me lancer des pierres et de la boue.»

Sauvons les enfants!

En avant 1903 02 14


 

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