Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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OUVREZ!


Voici, je me tiens à la porte et je frappe; si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui et lui avec moi. Apoc., 3, 20.

Dans une belle page de l’Évangile, le Christ, désireux d’encourager à la prière ceux qui l’entouraient, place l’homme faible et indigent à la porte de Dieu: Heurtez, dit-il, et on vous ouvrira.

Il n’y a là rien qui étonne, si ce n’est la permission qui nous est donnée, à nous, pauvres pécheurs, de nous approcher du Seigneur des cieux et de la terre, d’avancer notre main, de faire signe que nous sommes là, que nous attendons et que nous demandons à être reçus.

Mais, après tout, la situation, ici, est normale.

Le petit à la porte du grand,

celui qui manque de tout à la porte de celui qui possède tout,

la créature à la porte du maître qui l’a formée et de qui elle dépend pour toutes choses: CELA NE SURPREND PERSONNE.

Mais intervertissez les rôles,

mettez le riche à la place du pauvre,

le maître à la place du serviteur,

le saint à la place du pécheur.

Dieu à la place de l’homme,

et dites que c’est vous qui êtes dans la maison et que celui qui heurte, c’est Dieu en Jésus-Christ, ET IL Y AURA DE QUOI VOUS ÉTONNER...


Mon frère, qui que tu sois, quelque nom que tu portes, quelque occupation que soit la tienne, le Christ se tient à la porte et II frappe. As-tu compris?

Le Christ, ton invisible et céleste ami, auquel peut-être tu as peu pensé, que tu as peut-être renié par ta conduite, oublié, attristé, couvert d’opprobre, le Christ auquel tu as préféré les hommes et les objets de ton choix.

Le Christ se tient à ta porte et Il frappe.

Sais-tu qu’il lui serait facile de forcer l’entrée de ce cœur qui a l’air de vouloir lui demeurer fermé, et d’y pénétrer par la voie de ses jugements, dans le chemin de l’épreuve, laissant à droite et à gauche les débris de ce que tu appelles ton bonheur, semant la désolation et répandant les frayeurs de Son nom redoutable?

«Voici, je me tiens à la porte et je frappe; si quelqu'un entend ma voix et m’ouvre la porte, j'entrerai chez lui et je souperai avec lui.»

Ouvrir, comme l’on ouvre à un hôte de distinction;

Ouvrir, en acceptant l’honneur qui nous est fait;

Ouvrir, avec l’empressement du perdu qui voit entrer son salut;

Ouvrir, en disant à Celui qui vient: Parle, Seigneur, ton serviteur écoute;

Ouvrir, en permettant à ce Sauveur de disposer à son gré de la demeure de notre cœur, d’y apporter ce qui semble y faire défaut, d’en faire disparaître ce qui lui déplaît;

Ouvrir, en le suppliant de répandre Sa lumière sur notre être tout entier et de faire de nous des créatures nouvelles;

Ouvrir, résolument, et pleins de joie.

Voilà pour nous le devoir; voilà le bonheur, le grand bonheur, le seul bonheur que ni le temps, ni la terre, ni aucune puissance ne pourront ravir à celui qui le possède, le bonheur du ciel, descendu sur ce monde de misère.

En avant 1903 02 21


 

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