Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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L’AMOUR D’UN PÈRE


AmourDuPere

CHAPITRE I


Désirs du jeune homme:

Tout pécheur désire suivre son propre chemin.


Un jeune homme élevé dans une maison où il était comblé d’amour et de soins, entouré de confort de toute manière, avait un tendre père à qui il pouvait demander tout ce dont il avait besoin.

N’avait-il pas la part la plus heureuse?

N’était-ce pas assez pour satisfaire le cœur d’un jeune homme?

Cependant, malgré tout cet amour et ce confort, il n’était jamais satisfait. Un désir ardent, la soif de quelque chose d’autre, s’était levé dans son cœur. Au lieu de se tenir sagement à son travail en combattant bravement ce désir déraisonnable, il s’y abandonna: «Je veux voir le monde; il faut que je me réjouisse!»

Combien de milliers de jeunes vies, pleines de promesses, ont ainsi fait naufrage sur les deux récifs de la volonté propre et de la satisfaction des goûts personnels!

Sourds à tous les besoins et à toutes les revendications de leur famille, insensibles à l’amour, aux soins tendres et affectueux qui les entouraient, ils ont tout quitté pour ne penser qu’à eux-mêmes et vivre pour leur propre satisfaction:

Donnez-moi mon argent; donnez-moi ma liberté.

Pourquoi faire?

Pour aider et bénir les autres?

Pour apporter un peu plus de bonheur dans ce monde de péché et de tristesse?»

– – Non! Non! Pour nourrir et faire croître les désirs égoïstes d’un cœur qui ne vit que pour lui-même.»


CHAPITRE II


Départ du jeune homme:

Tout péché conduit à la ruine.


Le père avait partagé son bien. Le fils avait obtenu ce qu’il avait si ardemment désiré, c’est-à-dire les moyens et la liberté de manger, de boire et de se réjouir. Quand il eut réuni tout ce qui lui revenait, il partit, se persuadant à lui-même qu’il allait être heureux.

Il se livre alors, autant qu’il lui plaît, aux fêtes, aux danses, aux bons repas, aux excès de tout genre, et il n’a personne pour lui dire: «Arrête! C’est assez!»

Au contraire, il se lance à bride abattue dans cette voie et, plus il a, plus il désire. Est-il enfin satisfait? Il avait pensé qu’il le serait sûrement dès qu’il pourrait se livrer librement à tons les plaisirs. Mais non! l’envie, le désir ardent, la soif de tout cela sont plus grands que jamais, et, en même temps, le vide de son cœur.

C’est maintenant une fièvre qui consume tout son être, qui boit son sang et que rien ne peut satisfaire.

IL A BU À TOUTES LES COUPES, ET C’EST TOUJOURS LA MÊME CHOSE.

Un cri amer s’élève de son cœur et il ne trouve partout que: Disette! Disette! Disette! Il a appris qu’il y a de meilleures choses dans la vie que de manger, de boire et de se réjouir. Il avait pensé autrefois que l’on peut trouver la joie dans le monde en faisant ce qu’on aime et en possédant tout ce qu’on désire; mais tout cela ne lui avait laissé au cœur qu’un vide douloureux

DANS L’ISOLEMENT, IL APPREND LA VALEUR DU PUR AMOUR, DE L’AMOUR D’UN PÈRE.

Ses yeux s’ouvrent. Il se voit tel qu’il est et il apprend à se condamner lui-même. Il reconnaît qu’il a rejeté ce qui était élevé pour ce qui était bas, méprisé l’amour d’un père pour satisfaire un plaisir égoïste, perdu le respect de lui-même parce qu’il a été trop indulgent envers lui-même.

Les mercenaires de la maison de son père sont mieux traités que lui; ils ont au moins du pain en abondance tandis que lui meurt de faim. Le sentiment de son besoin et celui du péché grandissent ensemble dans son cœur; il ne peut pas se passer de son père et pourtant il n’est pas digne de l’amour de ce père.


CHAPITRE III


Retour du jeune homme à la maison:

Le seul remède au péché, c’est de venir à Dieu, notre Père.


Il est maintenant dans la pauvreté et le dénuement le plus complet, dans la misère

matérielle et morale. En restera-t-il là? Ajoutera-t-il la résistance à tous ses autres péchés?

Heureusement non.

Quoique sentant le poids de son péché et se condamnant lui-même avec raison, parce qu'il comprend qu’il est dans cet état par sa propre faute, il commence à agir en homme et prend une résolution bien arrêtée:

«Je me lèverai et j’irai vers mon Père» non pas pour cacher son péché derrière une série d’excuses, mais pour reconnaître tout, par une confession simple et franche: «J’ai péché»

Que d’autres appellent cela comme ils veulent, qu’ils disent: «J’ai voulu voir le monde», «j’ai fait mes propres expériences», ou tout autre chose de ce genre, moi je sais que «J'AI PÉCHÉ». J’irai et j’avouerai tout. Je ne puis pas refaire le passé; mais je puis retourner à la maison et je le ferai.

«Il se leva et il alla vers son Père.»

J’aime ces paroles, il alla et il fit ce qu’il avait décidé de faire. Quel en fut le résultat?

«Quand il était encore éloigné de la maison, son Père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa.»

Quelle tendresse! que l’amour!

Mais ce n’est pas tout! Le jeune homme désirait être traité comme un serviteur. Il sentait qu’il le méritait après tout son passé de péchés. Mais le père lui rend sa place de fils. Il apporte pour lui la plus belle robe, des chaussures, un anneau pour lui mettre au doigt et commande un festin en son honneur:


«Car voici mon fils qui était mort, est vivant; il était perdu et il est retrouvé


Enfant prodigue, votre Père Céleste vous attend pour vous recevoir de même. Si vous voulez seulement revenir comme ce jeune homme l’a fait, reconnaissant votre péché et les erreurs de votre passé, sans les dissimuler sous une foule d’excuses.

Au lieu d’endurcir votre cœur et de rendre votre sentier plus triste et plus aride, arrêtez-vous maintenant, retournez-vous, ouvrez vos yeux et voyez que le monde avec toutes ses vanités ne peut pas satisfaire les désirs de votre cœur.

UN TENDRE PÈRE VOUS ATTEND pour vous souhaiter la bienvenue comme à son enfant.

En avant 1903 02 28


 

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