Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

----------

SCÈNE TRAGIQUE DANS UN CAFÉ!


Nous avons vendu presque tous nos «Cri de Guerre» et avec les derniers nous entrons dans un café où l'on nous reçoit avec enthousiasme.

«Mademoiselle, acceptez donc un verre ; il vous est offert de bon cœur, du Malaga ça n’est pas à dédaigner, cela vous réchauffera!» nous dit un homme jeune encore, ouvrier endimanché semble-t-il.

«Merci monsieur, nous ne prenons jamais d’alcool, nous voyons trop la misère et la douleur qu’amène ce genre de boisson. Nous voulons montrer au monde, que l’on peut vivre sans alcool et cependant être fort et courageux. Ces boissons troublent l’esprit et excitent à tel point, que les journaux sont remplis des crimes et des attentats de ceux qui en font usage

À ce moment entre un vieillard dans l’estaminet ; tout le monde paraît se troubler, les uns s’en vont, les autres courent dans une chambre voisine.

Tout à coup mon interlocuteur, se jetant sur le nouvel arrivé, lui donne des coups de poing. Laissant là mes journaux, je tâche de les séparer, mais le jeune homme s’écrie:

«Ah! laissez-moi faire, c’est mon père, il a tué ma mère et si je ne suis pas mort avec elle de misère et de faim, c’est qu’il y a des personnes charitables!....  » et le pauvre garçon criant, hurlant, tombe dans une crise de nerfs.

Tout le monde pleure.

«Laissez faire la «ma sœur», elle s’y connaît!

Et du mieux que je puis je le soigne, lui ouvrant les mains, les bassinant d'eau froide, lui frottant les tempes etc. etc Enfin il revient à lui ; et tous de remercier la «ma sœur», lui achetant son journal.

La cause de tout ceci?

Le père était un malheureux esclave de l’alcool!.... Il a fait mourir sa femme, a appris à son fils à boire et traîne sa misère et sa déchéance morale de cabaret en cabaret. Le fils connaît l’état du père, lui reproche son inconduite, est plein de haine contre lui et cependant lui-même est une victime de cette triste passion.

À combien de tristes scènes nous assistons en vendant notre cher journal, et combien nous sommes heureux de pouvoir dire à l’occasion à nos malheureux frères et sœurs:


Il existe un Sauveur!

Sa main puissante peut délivrer de Satan!

II est Celui qui brise les liens du péché!

Ah! venez à Lui et soyez sauvés.


C. E., Officière.

En avant 1903 02 01



Table des matières