Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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UNE "REVENANTE" TROIS FOIS RESSUSCITÉE

Simple souvenir à la mémoire d'une de mes camarades de guerre


Elle vivait dans son petit village des Cévennes. Au milieu de ses belles montagnes, son existence s’écoulait calme, et paisible. Un jour, sur son chemin, elle rencontra Celui dont nous fêtons aujourd’hui le Triomphe sur la Mort. II lui parla comme jamais personne ne lui avait parlé.

Une lumière, inconnue jusqu’alors, descendit dans son âme et elle, la jeune fille honnête aux yeux du monde, elle se vit misérable et pécheresse. Elle sentit le besoin du pardon, car la vie s’était révélée à elle, et elle avait compris qu’elle était morte dans ses péchés.

Elle se donna de tout son cœur à Jésus et elle fut ressuscitée.

Dès lors, faisant le bien, inondant chacun de l'harmonie divine qui régnait dans son âme, elle vécut pour les autres, se donnant sans compter, désirant ressembler à Celui qui lui avait donné le triomphe sur la mort.

Mais les voies de Dieu sont mystérieuses, le fil de cette vie si bénie fut soudainement coupé. Sur l’ordre de son Maître, elle est allée chanter auprès du trône de l’Agneau la victoire éternelle.

Son âme pure et resplendissante a quitté le corps terrestre et est ressuscitée une deuxième fois. Mais alléluia! mille fois alléluia! de ce que ceux qui sont nés dans le Seigneur sont toujours puissance de vie, même quand ils nous ont quittés.

C’est le cas de répéter pour notre bien-aimée camarade: «Quoique morte, elle parle encore.»


Elle est ressuscitée une troisième fois par son souvenir.

Elle nous a laissés pour une patrie meilleure, mais «ses œuvres la suivent». C’est la pensée, douce à mon cœur, qui me venait à l’esprit quand j’entendais dernièrement une diaconesse qui l’avait soignée au début de sa dernière maladie, me raconter l’influence bienfaisante qu’elle répandait encore dans cette chambre de malade où elle, avait séjourné quelque temps.

On parle encore de cette «belle et bonne prière» qu'elle fit le jour de son départ pour le sanatorium alors qu’elle était bien épuisée par le terrible mal qui l’emportait. Une malade qui se trouvait là aime à redire «le bien qu'elle a fait à son âme».

Je crois fermement que cette œuvre s’approfondira n elle et que cette dernière sera glorieusement ressuscitée elle aussi par le moyen de notre camarade.

Puissions-nous tous rendre un pareil témoignage!

En avant 1903 04 11



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