Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LE PROPHÈTE ÉLIE AU CARMEL


De tout temps, deux concurrents se sont disputé la possession de l’âme humaine:

Dieu, qui l’a tant aimée jusqu’à donner son Fils unique, c’est-à-dire tout ce que le ciel avait de plus précieux, pour la sauver;

Satan, l’incarnation du mal et de la haine qui ne vise qu’à rendre l’homme toujours plus malheureux.

La scène que représente notre gravure est l’une des plus émouvantes de l’histoire si accidentée du peuple d’Israël.

Ayant à sa tête un roi faible de caractère qui était le jouet de sa femme, l’impie Jézabel, ce peuple s’était laissé aller au péché grossier des nations païennes qui l’entouraient. Après avoir vainement fait entendre sa voix, Dieu, par le moyen de son prophète Élie, déclara au peuple rebelle le châtiment qui allait enfin fondre sur lui.

Pendant trois années, il n’y eut en Israël ni pluie, ni rosée et la famine fut la punition dont Dieu se servit pour amener à Lui la nation égarée.

Le cœur du peuple était prêt enfin à reconnaître son erreur; c’est alors qu’Élie se présenta et qu’avec une autorité toute divine il ordonna au roi de rassembler chaque tribu au mont Carmel.

Il n’est point nécessaire de rappeler ici la scène merveilleuse qui s’y déroula et le miracle par lequel Dieu fit éclater sa puissance en ce jour. J’aimerais plutôt faire remarquer que dans la multitude assemblée au mont Carmel se trouvaient trois classes de personnes:

1° La grande majorité, qui avait rejeté Dieu.

2° Le petit nombre des fidèles qui avaient tenu bon au sein de la corruption et qui attendaient avec impatience la délivrance.

3° Enfin, le groupe des indécis.


C’est à cette dernière classe que je désire surtout m’adresser et je remarquerai tout d’abord qu’au nombre de mes lecteurs il s’en trouvera probablement quelques-uns qui hésitent entre la foi et l’incrédulité.

Lorsqu’ils contemplent les œuvres de Dieu, sa puissance et sa divinité qui se révèlent comme à l’œil nu dans l’ouvrage de ses mains, la précision toute mathématique qui règle la marche des astres et empêche des cataclysmes affreux de détruire des mondes tout entiers,

lorsqu’ils étudient les lois qui régissent la nature;

lorsqu’ils examinent enfin leur propre cœur,

ils sont bien près de conclure qu’il y a un Dieu.

Mais, hélas! la vie des sens, le matérialisme effronté qui domine ce siècle, les soucis de la vie reprennent bientôt le dessus et l’on s’enfonce dans une somnolence funeste. À ceux-là, je dirai seulement: Cherchez et vous trouverez! Mais cherchez d’un cœur sincère, sans parti pris et avec la détermination d’abandonner tout ce que réprouvent la conscience et la loi morale. 


La deuxième classe se compose de ceux qui, soit par tempérament ou par une conclusion logique, résultante d’efforts suivis, en sont arrivés à la conclusion que Dieu existe. Ils le reconnaissent comme la source de tout bien et l’acceptent avec ses attributs d’omnipotence, d’omniscience et de sagesse infinie; ILS CROIENT DANS SA PAROLE, TELLE QU’ELLE NOUS EST RÉVÉLÉE PAR LES SAINTES ÉCRITURES et savent que s’ils voulaient accepter Christ, se repentir de leurs péchés et les abandonner, ils seraient sauvés poulie temps et pour l’éternité.

Mais, hélas! lorsqu’il s’agit de faire leur choix entre Dieu et eux-mêmes, entre leur égoïsme ou l’esprit de sacrifice que Christ demande de chacun de ses disciples, ILS RENVOIENT À PLUS TARD, ILS RENVOIENT À TOUJOURS.

J’aimerais pouvoir placer devant ces âmes en grandes lettres rouges le signal du danger:


Prenez garde!

Faites votre choix avant qu’il soit trop tard.


Bien des raisons militent en faveur de ce choix.

Tout d’abord, le problème à résoudre n’est pas bien difficile; il ne s’agit pas, en effet, de sonder certaines lois métaphysiques, d’approfondir tel mystère insondable, il s’agit tout simplement de vouloir choisir Dieu et son gouvernement béni.

Il est important que vous fassiez votre choix parce que MAINTENANT LA DÉCISION EST ENCORE POSSIBLE.

Le jour de grâce n’est pas passé et Christ le Sauveur est encore le Grand Intercesseur, celui qui, en mourant, nous a acquis le salut.

Vous devriez faire votre choix parce que votre plus grand intérêt est en jeu: L’INTÉRÊT DE VOTRE ÂME IMMORTELLE.

Le monde passe, ainsi que sa convoitise: la vie est éphémère et le passage de l’homme ne peut être suivi sur le sable des temps que jusqu’à la frontière de l’Éternité.

Là, sa trace disparaît, la mort marque les confins du monde visible (l’espace d’un jour!) et du monde invisible: celui qui ne prendra jamais fin.

En pensant à la valeur d’une âme, le Christ s’est écrié:

«Que servirait-il à un homme de gagner tout le monde s’il perdait son âme? ou que donnerait un homme en échange de son âme?»

Quelle banqueroute affreuse que celle d’un homme qui, pour réussir dans ce monde, aurait sacrifié son âme sur l’autel des plaisirs, de l’ambition, de la fortune ou de l’opinion publique.


Lecteur, que vas-tu décider?

Pense au prix que Christ a payé pour ton âme.

Je me permets d’insister pour que tu prennes une décision parce que la vie est remplie d’incertitudes; LA MORT NE RESPECTE PERSONNE; elle fauche, fauche, fauche toujours, cette grande niveleuse; les jeunes sont emportés comme les vieux, les puissants comme les faibles, les savants comme les ignorants.

Puisque vous devez reconnaître qu’il en est ainsi, pourquoi attendre encore avant de décider si, oui ou non, vous servirez Dieu ou le monde; de décider si vous serez l’ami déclaré du Christ qui est mort pour vous ou si vous continuerez plus longtemps à le renier pratiquement en vivant dans l’égoïsme, en vous courbant sous le joug qu’il est venu briser.

Il est enfin de la plus haute importance que vous vous décidiez parce que la mort vient où la dernière occasion vous sera offerte et où, pour toujours, votre sort éternel sera décidé.

Pécheur, pense à l’Éternité! Arrête-toi sur la pente fatale; arrête, car il y va de ton sort éternel; arrête, pendant que ta conscience, en juge fidèle, t’aiguillonne encore, pendant que le Christ plaide et que tout ce qu’il y a de bon et de noble en toi insiste pour qu’enfin tu te décides à choisir la vie éternelle.

Jusques à quand clocherez-vous des deux côtés? Si l’Éternel est Dieu, allez après Lui, disait le prophète, et moi j’ajoute:

«Si le Christ est mort pour toi, donne-lui ton cœur; s’il y a un ciel à posséder, choisis le chemin qui y conduit; mais, oh, je t’en supplie, NE RESTE PAS PLUS LONGTEMPS INDIFFÉRENT AU SALUT DE TON ÂME, car le crépuscule de ta vie s’annonce déjà et bientôt, plus vite que tu ne penses, tu auras à marcher dans la sombre vallée de la mort.

Que feras-tu alors sans un Sauveur? sans espérance? sans pardon?


Jusques à quand clocherez-vous des deux côtés?


En avant 1903 10 03



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