Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LES MÉFAITS DE L’ALCOOL


UN IVROGNE TRANSFORMÉ

Un pauvre ouvrier, vieux célibataire, puddleur de son état (affineur de fonte), passait le lundi de la fête, vers 10 heures du matin, près d’un de nos soldats. Chose habituelle, un ivrogne qui voit un Salutiste ne peut faire autrement que de lui demander secours. Ce fut le cas pour notre homme qui désirait absolument expliquer son malheureux état, dans l’espoir d'être délivré de cette maudite passion de boire.

«Je suis seul au monde, disait-il en pleurant, bon garçon, bon travailleur. Voyez mes mains, elles sont comme de la corne. J’ai gagné beaucoup d’argent, j’en gagne encore et je suis tellement misérable que je n’ai pas un habit convenable à me mettre sur le dos. Je suis tout râpé. Je sais que vous êtes de braves gens et que vous aimez tout le monde et que vous me donnerez un bon conseil. De mon côté, je vous promets de ne plus boire.»

Le Salutiste lui fait comprendre qu’il ne peut le faire avec la force qu’il a, mais qu’il doit le demander à Dieu à l’instant même, et en disant cela il l’invite à se mettre à genoux avec lui, afin qu'ils puissent ensemble invoquer Dieu.

Et là, priant de tout son cœur, notre homme se sentit tout soulagé; la boisson cessait d’agir sur lui, tandis qu’en pleurant il demandait à Dieu pardon pour la vie qu’il avait gaspillée dans le monde.

Il se releva, transformé, affirmant avoir senti la puissance de Dieu et promettant de changer de vie.

«J'irai le soir à la réunion, dit-il, j'ai encore 10 centimes en poche, je m’en servirai pour payer mon entrée.»

Le soir vint: à l’heure convenue il entrait dans la salle, débarrassé de la boisson du matin et en reconnaissance, se donnait à Dieu de tout son cœur.

Nous croyons pour les autres ivrognes et nous leur crions:


ESPOIR POUR VOUS!

HÂTEZ-VOUS TANT QUE LA PORTE DE LA GRÂCE VOUS EST OUVERTE.

Camarades, à l’œuvre, luttons pour le Salut du monde qui périt. Soyons des Soldats, sachons nous servir des armes que Jésus-Christ nous a données le jour où nous avons cru en Lui.

Hubinont, Envoyé.

En avant 1903 10 03


* * *


UN CALCUL DIFFICILE

Un jour, un homme fut trouvé, dit-on, dans le quartier de la Guillotière, à Lyon, profondément absorbé dans une occupation singulière. Il prenait avec un mètre qu’il avait sorti de sa poche, les dimensions de la porte d’un cabaret et, après chaque essai, se frappait le front, restait un moment comme plongé dans la méditation d’un problème difficile à résoudre, puis n’arrivant pas à un résultat satisfaisant dans ses calculs, en proie à une contrariété visible, recommençait son travail pour bien s’assurer qu’il n’avait pas fait d’erreur.

Il prenait ainsi pour la dixième fois les mesures de la porte. La foule, voyant ce manège, s’était rassemblée nombreuse. Alors celui-ci, se frappant le front une dernière fois, continua à haute voix le raisonnement qui l’avait tant absorbé:

«C’est pourtant vrai. J’avais de l’argent, il est passé par là. J’avais des maisons, elles sont passées par là. J’avais des vignes, des prés, ils sont passés par là.»

J’avais des champs, des bois, ils sont passés par là. Et cependant, cette porte n’a pas deux mètres de haut !...


TOUT CE QUE J’AVAIS BIEN-ÊTRE,

HONNEUR, FAMILLE, TOUT EST PASSÉ PAR LÀ, ET A ÉTÉ DÉTRUIT.


Moi seul, je ne puis plus y passer pour achever de m’y détruire aussi... je n’ai plus d’argent et on me met dehors!»

En avant 1903 10 03


* * *


À BAS L’ALCOOL!

Ici-bas, ô alcool, tu fais tant de victimes,

Sur cette pauvre terre tu sèmes tant de pleurs,

Tu armes tant de bras, tu jettes dans l’abîme,

Tu déshonores les noms, tu ravis les honneurs.

Depuis la création, ô boisson tant maudite,

As-tu à un seul homme procuré le bonheur?

Voici tes conséquences: Tu crées la dispute,

Tu ruines la santé, tu flétris le cœur.

Louis Debuchy.

En avant 1903 10 03


 

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