Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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PITIÉ, PARDON, RÉNOVATION PAR L’AMOUR


«Je tâche de comprendre afin de pardonner.»


PitiePardon

Un rapide coup d’œil sur notre gravure suggère à notre esprit bien des pensées, fait naître en notre cœur bien des sentiments divers. Quoi de plus triste et de plus capable d’émouvoir que la vue d’un être infirme! Mais si cet infirme est un enfant, alors notre cœur saigne doublement!

À l’âge où les autres s’amusent librement, ne pouvoir s’ébattre à son aise! Sentir toujours une chaîne qui vous lie au moment où vous vous disposez d’agir sous l’impulsion de votre cœur ou de votre esprit, quel esclavage! Comme l’on comprend bien le sentiment unanime de pitié, de tendresse compatissante qui va vers ces déshérités.

Aussi n’est-ce pas sur eux que je désire aujourd’hui attirer votre attention, sachant que votre cœur est ému pour tous ces malheureux et que, où que vous les rencontriez, vous vous efforcez de semer sur leur chemin un peu de soleil et de joie.

Je pense à tous ces blessés de la vie:

à tous ces infirmes moraux,

à ceux dont la volonté chancelle, dont le cœur défaille,

ceux qui sont «tombés» et qui ne savent se relever seuls,

ceux à qui il faudrait des béquilles pour les soutenir et qui flottent au gré des flots de leurs passions et des entraînements du monde sans pouvoir se ressaisir, s’enfonçant toujours plus dans l’abîme.

Qu’ils sont nombreux ces blessés de la vie! ceux dont l’âme est meurtrie, dont les blessures saignantes attendent, pour se fermer et guérir, LE BAUME CICATRISANT DE L’AMOUR versé par une main compatissante.

Nous les coudoyons tous les jours, sur les boulevards et dans nos maisons, ces blessés de la vie. C’est à chaque pas que nous rencontrons ces situations douloureuses, qu’on ne peut toucher que d’une main délicate et légère, de ces cœurs meurtris s’enveloppant fièrement dans leur douleur, mais qui s’ouvrent au contact de l’amour comme une fleur au matin sous l’influence bienfaisante des chauds rayons du soleil. 


Combien plus poignante encore est la situation de ceux qui, vaincus par leurs passions, souillés par le péché, sont entourés du dédain et du mépris des soi-disant honnêtes gens.

Oh! si nous pouvions lire dans tous ces cœurs, que de désespoirs, de déceptions! Combien qui, se sentant coupables, ont désiré remonter la pente glissante sur laquelle ils s’étaient engagés à l’aventure et se sont trouvés impuissants.

Faibles de volonté, avec dans leurs cœurs des dispositions bien mauvaises, ils se sont sentis désemparés, ne connaissant pas le Tout-Puissant et personne ne s’étant présenté sur leur chemin pour les y conduire. Ils ont fait quelques efforts infructueux; dans le fond de leur âme est né l'ardent désir de mieux faire, mais comment?...


Ils n’ont pas su à qui ouvrir leur cœur;

au moment où ils ont essayé de remonter le courant,

un mot, un coup d’œil peut-être les a repoussés.


La main ferme et forte qu’il eût fallu pour les soutenir leur a fait défaut au moment propice. Ils avaient besoin de béquilles pour marcher, infirmes comme ils l'étaient, et personne ne leur en a tendu!

Oh! puissions-nous être attentifs à notre devoir vis-à-vis de ces naufragés de l’existence. Ne faiblissons pas à notre mission sublime.

C’est l'Éternel lui-même qui nous convie à rassasier l’âme indigente. Quel honneur et quel privilège! être pour les infirmes (moralement parlant), la volonté qui agit, l’œil qui conduit, le pied qui soutient, le bras qui travaille, en attendant que tous ces organes, atrophiés par le péché, puissent fonctionner eux-mêmes lorsqu’ils seront devenus sains.

Rappelons-nous que Dieu est le Réparateur des brèches, que son souffle de vie peut ranimer ceux qui paraissent le plus près de la mort et, qu’aujourd’hui comme il y a vingt siècles, d’une femme tombée, relevée par sa puissance, vivifiée par son amour, il peut faire une prophétesse.

Et, si ces lignes tombent sous les yeux d’un désespéré, qui a trébuché dans la vie et qui aimerait à se relever, mon frère, ma sœur, qui que vous soyez, IL Y A ESPOIR POUR VOUS!

Jésus, l’ami des pécheurs, celui qui a dit: Je suis venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus, vous attend aujourd’hui.

IL VOUS AIME.

Ses bras d’amour sont prêts à vous recevoir, SI vous venez à Lui d’un cœur sincère bien résolus à abandonner le mal, vous l’entendrez vous dire: Va, et ne pèche plus!

En avant 1903 10 17


 

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