Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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COUP D’ŒIL SUR NOS ŒUVRES SOCIALES


Dédié à ceux qui ignorent à quoi nous employons l’argent recueilli pendant la Semaine de Renoncement.

Complément de notre œuvre d’évangélisation, elles sont nées de la conviction qu’il ne suffit pas d’offrir à un homme dans le dénuement les consolations et les conseils de la religion, mais une aide efficace pour lui aider à sortir de sa situation désespérée.

Leur but est:

de nourrir ceux qui ont faim,

de vêtir ceux qui sont nus,

d’abriter ceux qui n’ont pas d’asile,

de relever les ivrognes,

de transformer les paresseux en bons ouvriers,

de transformer les femmes de mauvaise vie en femmes vertueuses et les criminels en hommes honnêtes.

C’est une campagne contre la famine, le vice et le désespoir.

Notre principe n’est pas l'aumône, humiliante et avilissante; nous ne visons pas à donner un secours, même répété, qui laisse les malheureux dans le même état, mais à les sortir de cette situation, leur permettre de reprendre pied, les mettre à flot, afin qu’ils puissent occuper leur rang dans la société par le travail et la bonne conduite.

Nous visons à faire des déclassés, êtres inutiles et même nuisibles, des citoyens honnêtes et laborieux; de la femme tombée et rejetée, une femme pure, des esclaves de la boisson, du jeu ou de toute autre passion, des êtres libres.

Dans nos réunions auxquelles nous les convions, ou dans les visites à domicile, ou dans les conversations, ils apprennent que DIEU PEUT CHANGER LEUR CŒUR et que de cette transformation intérieure dépend leur bonheur dans le monde.


Les Salutistes, ne perdant jamais courage, interviennent encore à la sortie des prisons, accueillent ceux qui en sortent dans leurs Asiles de Prisonniers libérés et leur offrent une occasion de reconquérir une place dans la société. Nous avons 13 de ces refuges. Nous avons tâché de comprendre afin, non seulement de «PARDONNER», mais de «MIEUX AIMER», en tenant compte des circonstances et en ne désespérant de personne.

C’est le principe qui anime chaque branche de notre œuvre sociale. Nos Maisons de Relèvement à Nîmes, Lyon, Paris-Neuilly et Bruxelles, reçoivent gratuitement, toute femme désirant abandonner sa vie mauvaise, sans distinction de culte; de nationalité, ni d’âge, ni de rang.

Des centaines de cas régénérés sont sortis de ces maisons. Les Postes des «Bas-Fonds» ont été ensuite ouverts dans les quartiers sombres des grandes villes où la misère engendre le vice, et réciproquement. Nos «sœurs de l’espérance» visitent les pauvres, apportant de la nourriture et des vêtements, soignant les malades, passant les nuits auprès d’eux quand c’est nécessaire, nettoyant la maison, reconstituant le foyer souvent détruit.

Nos Hôtelleries Populaires destinées, non aux mendiants de profession, mais aux petits travailleurs aux gains modestes pour qui la question du logement et de la nourriture est grosse d’anxiétés.

Ils y trouvent non seulement la modicité des prix mais encore la propreté, l’hygiène, l'affection, l’aide morale et désintéressée de nos Officiers. Nous avons une de ces maisons à Bruxelles (88, rue Haute), et deux à Paris: une pour hommes, rue de Chabrol (lits à 0 fr. 20 et 0 fr. 40) (en 1903), et une pour femmes, rue Fontaine-au-Roi, (lits à 0 30, dans un dortoir), (petite chambre à 0 fr. 50 la première nuit, 0 fr. 40 la deuxième).

Notre maison de la rue Fontaine-au-Roi est une véritable ressource pour les jeunes ouvrières qui y trouvent la vie de famille, de jolies chambrettes bien propres, un accueil cordial, de sages conseils.

À ceux qui savent combien la vie de la femme est difficile à Paris, il appartient de nous aider!

Le Fonds de Semaine de Renoncement a contribué à diminuer le déficit du premier exercice financier de l’Hôtellerie pour femmes. À chacune de ces maisons est annexé un fourneau économique. À côté de cela, notre Orphelinat de Colombes, complément de notre œuvre de Renoncement, où une quarantaine d’enfants sont actuellement à l’abri de tout danger matériel et moral, entourés de la plus chaude affection.

Si ces quelques lignes éveillent dans votre cœur le désir d’en savoir davantage, adressez-vous avec confiance aux adresses ci-dessus, ou 3, rue Auber. Toutes nos œuvres peuvent être visitées par qui le désire.

En avant 1903 10 24



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