EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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MORT DE LA CONSUL MADAME BOOTH-TUKER

La Consul Madame Booth=Tucker

Née à Gateshead, le 8 Janvier 1860, promue à la Gloire le mercredi 28 Octobre 1903, à Marceline, dans le Missouri (Amérique)

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LA CONSUL MADAME B00TH=TUCKER

Détails complémentaires sur l’accident de chemin de fer où elle a trouvé la mort.

— Esquisse de sa vie. — Témoignages de sympathie reçus de toutes parts. — Réunions commémoratives à Londres et à New-York.

Comme, nous l'annoncions dans notre dernier numéro, la Consul, Madame Booth-Tucker, a été subitement promue à la gloire dans des circonstances qui rendent ce départ d'autant plus poignant pour son vénéré père, le Général, son bien-aimé mari, le Commandant Booth-Tucker et ses précieux enfants, ainsi que tous ceux qui connaissaient de près ou de loin cette femme de Dieu, cette guerrière héroïque, n’avait qu’une pensée, qu'un but: la gloire de Dieu et le salut des âmes.

La perte est immense, incommensurable, non seulement pour sa famille, mais pour le monde chrétien et le monde perdu qui voient disparaître une femme d’élite, grand esprit et noble cœur, âme ouverte à toutes les souffrances, volonté toujours au service de l’oeuvre bonne et libératrice que Dieu plaçait sur son chemin.

C’est un apôtre de moins et quel apôtre! Tous ceux qui ont à cœur le triomphe du bien, l'avancement du Règne de Dieu, sauront mesurer la perte, et d’un autre côté tous ceux qui souffrent, qui se débattent contre le mal, toutes les victimes du vice sentiront qu’ils ont perdu une amie véritable, une des âmes trop rares qui tendent à ceux qui sont roulés dans la fange, la main secourable qui pourra les aider à en sortir.

En ces heures de deuil, une pensée bien douce nous reste. Cette noble guerrière est morte au champ d'honneur, l’épée à la main. Puissions-nous tous, à l’heure où l’Éternel nous conviera à le rencontrer, être, nous aussi, non seulement prêts à répondre à son appel, mais être trouvés fidèles à notre mission d’apôtre, combattant pour notre Dieu.

Nous empruntons au «War Cry» anglais les renseignements qui suivent sur la vie, la carrière de Madame Booth-Tucker, ainsi que des détails complémentaires sur l’accident où elle a trouvé la mort et le compte rendu de la réunion commémorative qui s’est tenue à Londres, à Congress Hall sous la présidence du Général.

Nos cœurs vibrent à l’unisson des cœurs affligés, et nos prières montent toujours vers Dieu pour qu’il bande et cicatrise lui-même les plaies ouvertes et les blessures encore saignantes.

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UN FAIT TOUCHANT DE LA VIE DE LA CONSUL

Les exemples abondent de faits touchants qu’on pourrait extraire de la vie de la Consul. Nous nous bornerons pour aujourd'hui à celui-ci:

Le Vœu de la mère mourante

Quand miss Booth avait environ quinze ans, elle visita une femme mourante qui vivait dans la plus extrême pauvreté. Cette femme et son mari étaient chrétiens et avaient une grande famille.

À plusieurs occasions, la jeune fille fut appelée dans cette demeure et pria avec la malade, accomplissant tout cela avec une tendresse et un tact des plus grands. Au moment où cette femme allait mourir, miss Booth lui demanda si elle aimerait qu’elle fit quelque chose pour elle après sa mort. Désignant son petit garçon de deux ans, la pauvre femme exprima son inquiétude à son sujet, disant que si miss Booth pouvait s'en occuper après sa mort, elle mourrait tranquille.

Emma le promit et, quoique jeune, elle s’occupa de lui comme sa propre mère l’aurait fait, avec un dévouement remarquable. Elle lavait elle-même ses vêtements, l’habillait proprement et gentiment, le soignant avec amour comme s’il eût été son propre frère.

Petit à petit, Miss Booth réserva une place pour l’enfant sans mère dans sa propre maison, et le plaça sur les genoux du Général. Finalement, il vécut avec le Général et Mme Booth comme leur propre fils. Quand la Consul prit la direction de l’École Militaire, l’enfant sans mère fut placé dans la «nursery» avec d’autres enfants d’Officiers. Miss Emma n’oublia jamais le désir de la mère mourante. L’enfant sans mère est maintenant Major aux Indes. Il est marié à une Officière qui, comme lui, a été élevée dans la nursery de la Consul.

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SAUVE NOS ENFANTS!

par Madame BOOTH-TUCKER

Sauve nos enfants, Jésus adorable,

Garde-les du mal le long du chemin;

Qu’ils suivent l’appel de ta voix aimable

Et laissent toujours leur main dans ta main.

Enrôlés par toi pour ton saint service,

Qu’ils restent, Jésus, enfants de la croix;

Qu’ils t’offrent leur cœur, vivant sacrifice

Auquel tu te plais, divin Roi des rois.

Tu les aimes trop pour qu’on te rappelle

Que tu leur promis que jusqu’à la fin

Un ange prendrait soin d’eux sous son aile

Et qu’ils ne seraient jamais orphelins.

Quand sur eux la mort étendra son voile,

Éclaire pour eux le bord éternel;

Sois leur ferme appui, leur roc, leur étoile,

Et qu’en robe blanche ils aillent au ciel!

En avant 1903 11 14