EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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MOMENT DÉCISIF

Par le Commissaire Cosandey

La gravure ci-contre représente le roi David, lorsqu’il était encore un simple berger, tuant un lion venu pour l’attaquer.

Nous admirons tous le courage; nous aimons à penser aux héros du temps passé, à ces hommes qui par leur courage, leur dévouement ont gagné la cause à laquelle ils s’étaient consacrés, à ces chrétiens des premiers siècles, hommes, femmes, enfants même, qui au lieu de renier leurs croyances, livraient plutôt leur corps à être brûlés, dévorés par les fauves, afin de rester fidèles au Christ qui les avait sauvés, au Dieu qu’ils adoraient.

Le courage physique est admirable et cependant pourrait-il jamais être comparé au courage moral, j’allais dire spirituel?

N'est-ce pas ce qui manque le plus à notre christianisme «moderne», si disposé aux compromis avec Satan, le monde et la chair.

SANS COURAGE, IL EST IMPOSSIBLE DE VRAIMENT SERVIR DIEU.

Il fallut du courage au Christ pour monter au Calvaire et y subir l’affreux supplice de la Croix!

Il fallut du courage aux apôtres pour faire face à la populace déchaînée contre eux, réclamant leur mort à grands cris,

Il fallut du courage aux martyrs du moyen âge pour subir l’horrible supplice de la torture, de la roue, du gibet et des bûchers.

On peut même dire que sans le courage moral, il est impossible d’avoir part au Royaume des Cieux. La religion du Christ est ainsi constituée, que tout homme qui désire devenir son disciple doit faire son choix:

– entre servir Dieu ou le monde,

– entre suivre le chemin large qui conduit à la punition, ou le chemin étroit qui conduit à la vie.

Dans cette rencontre avec le roi du désert, David n’avait d’autre alternative que celle-ci: tuer le lion ou bien être dévoré par lui.

La même alternative se pose devant toute âme désirant suivre et servir Dieu; elle doit:

– vaincre le péché ou être vaincu par lui;

– renoncer au monde ou devenir son esclave;

– combattre pour Dieu ou contre Dieu;

– renoncer à sa vie propre pour sauver son âme.

Camarade, l'alternative est solennellle, elle se pose constamment devant toi.

Puisses-tu, par Sa grâce, toujours faire le choix de la vie éternelle afin que ton existence ici-bas puisse être heureuse et bénie et que, lorsque l’heure du départ sonnera, tu puisses entendre la bienvenue des anges!

RÉTROGRADE, TOI QUI AS CONNU LA JOIE DU SALUT, qui, pendant un temps, as servi fidèlement Christ, mais qui, hélas! as succombé dans cette lutte contre le «lion rugissant cherchant qui il pourra dévorer» l’alternative devient terrible.

IL S’AGIT DE SAVOIR SI TU VAS ENFIN TE RESSAISIR et, te confiant au sang versé pour toi au Calvaire, tu ramasseras l’épée que tu as laissée tomber à terre, ou si tu vas descendre de plus en plus bas la pente qui conduit à la ruine et à la mort.

Pécheur, Son sang coula pour toi. Tu es placé dans l’alternative suivante:

– Renoncer à tes péchés et à ta vie égoïste, rechercher Christ, OBTENIR LE PARDON QUE SA GRÂCE OFFRE À TOUS, et le suivre résolument sur le chemin de l’obéissance et du sacrifice à toi-même, être sauvé,

– ou continuer à vivre comme tu l’as fait jusqu’ici pour descendre enfin dans l’abîme éternel du désespoir et de l’enfer.

Béni soit Dieu de ce que dans ce conflit herculéen entre le bien et le mal, le ciel et l’enfer, il a placé Sa toute puissance à la disposition de toute âme qui veut le suivre, et de ce que le triomphe nous est assuré par les mérites du sacrifice que le Christ a accompli pour nous.

«Si aujourd’hui vous entendez sa voix,

n’endurcissez point vos cœurs.»

En avant 1903 11 21