Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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MISÈRE OU RICHESSE?


Par le Brigadier Jeanmonod

«Ici je meurs de faim, Je me lèverai et j’irai vers mon Père

Mourir de faim, quelle horrible perspective! Quand un journal annonçait, aux époques de disette qui sévissent parfois dans certaines contrées, la mort de milliers de personnes, faute de nourriture, n'avez-vous pas, lecteurs d’En Avant, senti en vous une angoisse indéfinissable?

Ce fait que des êtres appartenant à la famille humaine meurent de faim, ne vous étreint-il pas d’une douleur immense?

Aucun de nous, heureusement, n'a encore subi cette horrible torture: avoir faim et ne pas trouver le morceau de pain nécessaire!

On me racontait, l'autre jour, l’histoire d’un homme arrivé à un âge qui ne lui permettait plus de travailler avec un rendement normal pour l’usine qui l’occupait. Il fut remercié et, du jour au lendemain, ce vieillard se trouva sans ressources, justement au moment où un peu de soins et de soulagement dans le labeur journalier auraient été les bienvenus.

Il faut reconnaître qu’en notre pays (en 1903), il est encore un progrès à accomplir et dont on cherche actuellement la réalisation: établir, comme cela a été fait en Allemagne, la retraite pour la vieillesse.

N’est-ce pas un honneur pour un pays que d’assurer l’existence du travailleur lorsque l’âge arrive avec ses infirmités, que d’épargner les soucis et les angoisses à la vieillesse qui, au soir de la vie, n’a plus que quelques jours en perspective sur cette terre?

Il est incontestable que BEAUCOUP D’ENTRE LES TRAVAILLEURS NE SONT NI SAGES NI PRUDENTS.

Pendant la bonne saison, on n’économise rien mais:


ON PRÉLÈVE SUR SON GAIN JOURNALIER UNE FORTE CONTRIBUTION POUR LES CHOSES INUTILES: plaisirs, fêtes, boissons, cigares, mille futilités qui n’aident en rien au bonheur et au développement intellectuel de l’individu.

Ce prélèvement sur le gain, dépensé à la légère, suffirait largement, dans la majorité des cas, pour subvenir à l’existence du vieillard. Pourtant, à notre époque, la question sociale est à l’ordre du jour: les gouvernements, les sociétés, les riches, les pauvres, tout le monde s’en occupe.

Les uns disent qu’il faut que l’ouvrier ait un salaire plus élevé, une participation plus grande aux bénéfices;

d’autres désirent que l’État devienne le père très paternel distribuant la manne journalière à portions égales de telle sorte qu’il n’y ait plus ni riches ni pauvres.

Je ne veux pas chercher à établir ici un système et je suis persuadé que tout ce qui est fait en vue d’aider son prochain, est digne de respect, mais ce qui me frappe dans cette question de premier ordre, c’est que:


La plupart des systèmes et des doctrines font très peu de choses pour arrêter l’homme

dans son funeste entraînement vers les fêtes, les plaisirs et les mondanités inutiles et stériles.


La culture morale de l’individu entre, en fait, très peu ou pas du tout en ligne de compte et notre but ne serait-il pas un peu terre-à-terre — voire même animal?


Boire, manger, dormir, jouir puis mourir!

Tout serait-il là?

Serait-ce là le dernier mot de la civilisation?


Ah! non, mille fois non! La solution sociale est non seulement une question matérielle, c’est une question morale au premier chef. Il faut, pour arriver au but, que toute personne qui s’y intéresse, qui veut arriver à un résultat bon et durable, aille plus loin.

IL FAUT SE CONVAINCRE QUE C’EST LE PÉCHÉ ET L'ÉGOÏSME QUI ONT AVILI NOTRE HUMANITÉ.

C’est l’abandon de la vraie croyance qui fait tant d’isolés, d’êtres vicieux et malheureux.

Il faut revenir au principe premier de toutes choses, au commencement, à DIEU, dit le livre de la Genèse, qui donne le récit des origines de la Création.

Il faut redonner au cœur, à la pensée, une force, une vitalité nouvelle qui se trouvera dans la grande miséricorde que Dieu a pour les hommes et qu’il a manifestée en la personne de Jésus-Christ, son Fils, qui a pu dire:


«JE SUIS LE CHEMIN, LA VÉRITÉ ET LA VIE;

NUL NE VIENT AU PÈRE QUE PAR MOI.»


En ce moment, cher lecteur, sachez bien, n’importe où vous lirez ces lignes et la condition dans laquelle vous vous trouvez, que vous pouvez rentrer dans la maison du Père, si, comme le fils prodigue, vous vous rendez compte de votre pauvreté, du triste milieu dans lequel vous êtes plongé et si vous voulez bien mettre un peu d’énergie et de bonne volonté pour dire, vous aussi:

«Je me lèverai et j'irai vers mon Père, car ici je meurs de faim.

J’avais compté sur l’affection de mes amis et ils ont disparu;

j’avais la santé et voici la maladie; bientôt la mort viendra.

Je comprends maintenant la fausseté de ces pensées pernicieuses de l’esprit du mal qui se sont insinuées en mon esprit et qui veulent qu’après la mort tout soit fini.

Je comprends qu’il existe en moi un instinct qui me pénètre et me fait saisir qu’il y aura une survivance de mon âme après ma mort et que les hommes rendront compte de leur existence, mais comment me présenter devant Dieu avec une vie égoïste, vécue pour moi-même?...

Que faire dans ma détresse?

Je me lèverai et je viendrai me jeter à Tes pieds, ô Dieu Sauveur!

J’abandonnerai le mauvais chemin, je mettrai la main de la volonté dans Ta main et Tu me conduiras à Ta croix, ô Jésus! Tu me rediras que TU T’ES SACRIFIÉ POUR MES PÉCHÉS, que l’iniquité est expiée, que la servitude n’est plus.

Je sentirai Ta présence en mon âme, JE REDEVIENDRAI TON ENFANT et, joyeux, je me dirigerai avec foi vers les réalités éternelles du bonheur et de la pureté. JÉSUS-CHRIST SERA MON SAUVEUR!»

N’y en aura-t-il pas parmi vous, chers lecteurs, qui entendront cet appel et qui y répondront sans arrière-pensée, comme sans retard?

Vous qui êtes malheureux, ô, donnez-vous à Dieu! Prenez cette sainte détermination:

«Je me lèverai et j’irai vers mon Sauveur!»

Voici, dit Jésus, je me tiens à la porte et je frappe; si quelqu’un m’ouvre, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui et lui avec moi.»

En avant 1903 12 05


PENSÉES


Le moyen le plus sûr d’être bon dans ce monde, c’est de recevoir Christ dans son cœur.


* * *


Si l’épreuve entre dans votre demeure, ne vous désolez pas, ni ne vous agitez. Tout ce que vous avez à faire est de vous confier en Dieu et de sourire: alors l’adversité disparaîtra, car elle ne peut supporter longtemps la compagnie de la joie.

En avant 1903 12 05


 

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