Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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SUIS-JE LE GARDIEN DE MON FRÈRE?

APPEL AUX CANDIDATS


par le Commissaire COSANDEY

Rien n’attire plus l’admiration des hommes qu’un acte de courage, de dévouement; cette admiration devient plus intense lorsqu’il s’agit d’hommes ou de femmes qui se sacrifient pour sauver d’autres vies en danger.


Perdition

La gravure ci-contre représente un bateau de sauvetage s’élançant avec sa précieuse cargaison sur la mer en furie, afin d’aller au secours d’un navire en détresse.

Le but de cet article n’est point toutefois de décrire l’une de ces scènes tragiques et grandioses tout à la fois, mais bien plutôt de faire un appel en faveur:


DES NAUFRAGÉS DE L’EXISTENCE,

DES VICTIMES DU MAL QUI MARCHENT À LA RUINE ET À LA PERDITION.


On ne peut, en effet, sortir dans les rues sans être péniblement frappé à la vue de tant de figures portant l’empreinte d’une vie agitée, où LE PÉCHÉ A LAISSÉ UNE PROFONDE EMPREINTE, de tant d’âmes dont le seul but est de se «tirer d’affaire», et d’accommoder Dieu et le monde, ne réalisant pas que cela est une impossibilité.

Dieu a suscité l’Armée du Salut et lui a donné une grande mission dans le monde entier.

Cette mission, il nous l’a confiée à vous et à moi, mon camarade, pour autant que cela concerne la France (et les autres pays); nous faisons partie d’une organisation admirablement adaptée à la guerre du salut dans ce pays.


Tout autour de nous des âmes en danger!

Les besoins sont immenses!


La double question qui se pose devant nous est de savoir si, d’une part, nous réalisons toute l’étendue du danger, et de l’autre si nous sommes prêts à sacrifier nos aises, notre bien-être, notre réputation même pour l’amour de ces âmes, ou si, fermant nos oreilles et nos cœurs et nous contentant d’un salut tout personnel, nous répondrons à Dieu: «Suis-je le gardien de mon frère?»

Combien de fois ai-je rencontré des camarades qui m’ont avoué avoir perdu la plus grande bénédiction de leur vie, voire même le salut de leur âme, pour n’avoir point répondu lorsque l’appel se faisait entendre.

La guerre dans laquelle nous sommes engagés est une réalité; elle réclame tout ce que vous avez de meilleur, elle exige votre tout. Je place solennellement sur la conscience de chaque Soldat ces deux questions:

Êtes-vous bien certain que Dieu ne vous demande pas de devenir un Officier?

Serait-il possible que, quoiqu’ayant senti votre vocation, vous ayez osé prendre sur vous la responsabilité de refuser l’appel divin?

C’est à vous, mon camarade, à les résoudre, mais souvenez-vous que rien moins que l’abandon entier de votre vie ne pourra satisfaire Dieu et votre conscience, si c’est Sa volonté que vous deveniez un Officier. Une glorieuse vocation est ouverte devant vous. Il veut et peut faire de vous un pêcheur d’âmes. Il peut vous qualifier pour la vocation d’Officier.

Ce qu’il demande de vous:

c’est un cœur libre de tout péché;

une vie consacrée à Son service,

un acte d’abandon.

Une vingtaine de candidats se sont offerts pour les prochaines Écoles Militaires qui s’ouvriront dans les premiers jours de février. J’espère que le résultat pratique de cet appel sera que plusieurs de mes Soldats se décideront enfin à offrir leur tout en «sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu», et qu’ils m’écriront pour poser leur candidature aux fonctions d’Officier dans l’Armée du Salut.


Notre Champ de Bataille


Le monde est en effet notre champ de bataille. Oh! que nous soyons fidèles à l’occasion qui est placée devant nous. Ce ne sera possible que si chacun de nous est fidèle dans chaque cas qui se présente.

Il n’est pas toujours facile de voir le rapport entre notre présence à telle et telle réunion ou la nécessité de combattre jusqu’à la fin de la réunion de prière et les vastes opérations de l’Armée du Salut.

Pourtant cette relation existe et elle est très intime, très pressante, très immédiate. La guerre de l’Armée du Salut est une campagne de soldats, une bataille livrée par la fidélité, le zèle, la foi de chaque membre individuel.

Faites-nous entièrement votre devoir?

Le faites-vous entièrement et le faites-vous tout le temps?

Le Chef d’État-Major.

En avant 1903 12 12


 

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