Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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MÉLI-MÉLO


C’EST BIEN, DAVID

Tout ce que nous voyons et entendons devrait, n’est-il pas vrai, nous faire faire un examen de conscience.

L’attitude de mon Camarade David, m’a fait faire ce retour sur moi-même et je vous demande combien de salutistes auraient fait comme lui: ayant à aller dans une ville où l’Armée du Salut n’est pas connue (Avignon) y seraient allés en plein uniforme?

En tout cas, ceux qui auraient pensé que là ils n’avaient pas à se distinguer et auraient soigneusement plié leur uniforme dans leur armoire, auraient manqué une excellente occasion d’avertir leurs frères sur la fragilité de leur vie. Ils auraient pu rendre témoignage quand même, me dira-t-on. — Parfaitement!

Mais auraient-ils été entendus par des milliers, grâce à la publicité qui a été faite à ce témoignage?

J’en doute et vous aussi.

Nous sommes donc d'accord.

Voilà pourquoi je dis: C’est bien, David. On pouvait lire dans un des derniers numéros du Petit Méridional, ce qui suit:


«Dimanche, après-midi, courait et même volait, tant il allait vite, de bouche en bouche, qu’on venait de transporter à l’hôpital un homme percé de sept coups de couteau. On l’avait vu mort et tout sanglant sur un brancard que portaient deux hommes accompagnés d’agents et d’un... garde-champêtre. Nous allions aussitôt aux renseignements et un hasard nous montrait bientôt un brave homme coiffé d’un képi à bande rouge, qui nous fut désigné de loin comme étant le garde-champêtre escortant quelques instants auparavant l’homme aux sept coups de couteau. Ce n’était point un agent de l’autorité, mais un simple membre de l’Armée du Salut, égaré, on ne sait comment, à Avignon.

Nous l’interrogeons. Il commence par nous dire qu’il faut toujours être prêt à la mort et se tenir en règle vis-à-vis de la Providence. Ceci dit, nous insistons: «L’homme est-il mort?» Il répond affirmativement et nous rappelle que la mort vient à toute heure et que nous devons y penser sans cesse.

Mais a t-il reçu sept coups de couteau?

Un coup de couteau tue aussi bien que sept; nous sommes tous mortels...

Mais l’avez-vous vu?

Parfaitement, il était par terre et le sang coulait tout autour; la Providence avait pensé que son heure...

C’est sans doute par esprit de fraternité, de dévouement que vous l’avez accompagné jusqu’à l’hôpital?

Je ne connais pas Avignon; j’avais à aller à l’hôpital pour y voir un compatriote, je ne savais de quel côté me diriger; j'ai profité de l’occasion pour en apprendre le chemin. Quant à mon compatriote...»


Nous n’en écoutons pas davantage et nous laissions là le «Salutiste», ses préceptes et son compatriote. Renseignements pris le malheureux était tombé mort subitement par suite de la rupture d’un «anévrisme.»

Que Dieu mette sa bénédiction sur ces quelques mots pour le salut de ces milliers d’hommes qui ne lisent pour tout Évangile, chaque matin, que leur journal à un sou!

En avant 1903 12 19

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À BAS LES PRÉJUGÉS!

Ils sont encore nombreux ceux de nos frères chrétiens qui, à cause de tel ou tel préjugé, n’osent pas fraterniser avec l’Armée du Salut. Et ils ont bien tort, à notre humble avis.

Nous nous rappelons, il y a longtemps de cela, il est vrai, où il aurait fallu, pour pouvoir fraterniser avec certains de nos frères, que nous laissions chez nous notre uniforme. Un Amen ou Alléluia bien senti en signe d’approbation, pendant une allocution, n’aurait pu être toléré au risque de faire faire l'expérience de David au pauvre Salutiste: Tant que je me suis tu, mes os se consumaient.

Nous avons fait des progrès et je suis heureux de le reconnaître; mais pas encore assez pour accepter, dans une réunion d’alliance évangélique, les instruments avec lesquels le Psalmiste nous invite à louer le Seigneur: la trompette, le tambourin, les cymbales sonores, avec la même joie et disposition de cœur que la harpe, le luth, l’orgue qui sont tous agréables au Seigneur les uns autant que les autres instruments bibliques.


* * * 


PENSÉES


Le Soldat du Christ doit marcher:

devant Dieu comme un enfant,

avec Dieu comme un ami,

à la suite de Dieu comme un serviteur,

selon Dieu comme un saint.


* * *


Un vrai Soldat de la Croix n’aime pas le monde, et pourtant il aime tout le monde.

En avant 1903 12 19



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