Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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JOSEPH ET MARIE


Par le commissaire Cosandey

Quelques traits caractéristiques dans la vie de Joseph ainsi que dans celle de Marie, la «mère de Jésus», semblent dignes d’être remarqués à l’occasion des fêtes de Noël, de l’anniversaire béni entre tous de la naissance du Rédempteur du monde:

La foi et l’abandon de Joseph, lorsque l’ange de l’Éternel lui révéla la naissance miraculeuse de Jésus.

Quelle obéissance implicite, quelle action immédiate!

«Joseph s'étant réveillé fit ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné.»

Que de bénédictions suivirent cette obéissance!

La vie de l’enfant de Dieu, de celui qui veut être plus que vainqueur dans les combats et les tentations de la vie, la vie du chrétien qui désire réaliser, ici-bas déjà, les joies et la félicité d’une âme étroitement unie à Dieu, implique nécessairement un tel abandon, une foi semblable.

Ce sont comme les deux rails sans lesquels la locomotive divine ne saurait marcher, les deux conditions à remplir pour que l’âme, libre des liens terrestres et matériels, puisse prendre son essor et s’approprier les promesses divines.

Demandons donc à Dieu qu’il nous apprenne à marcher par la foi et non par la vue, à connaître ses pensées à notre égard, Sa volonté; puis quand, par Son Saint-Esprit, cette volonté nous apparaîtra évidente, accomplissons-la sans hésitation et sans crainte; c’est alors, et alors seulement, que nous serons revêtus de puissance, que la paix inondera nos âmes et que nos vies s’épanouiront en sa présence.


«En ce temps-là parut un édit de César Auguste, ordonnant un recensement Joseph aussi monta de la Galilée, etc.»

L’accomplissement de cet ordre d’un monarque païen dut être doublement pénible à l’âme de Joseph.

a) Parce qu’il devait être odieux à son cœur de patriote, contraire à ses convictions religieuses.

b) À cause de la fatigue et des dangers que ce pénible voyage ferait courir à Marie. Mais son âme vivait en Dieu!

Ses préférences, il les avait placées sur l’autel; les difficultés!

Est-ce que le Dieu qui lui ordonnait de marcher, ne saurait pas les aplanir?

Ne voyant pas de «causes secondaires», il rendit à César ce qui lui était dû: l’obéissance à ses décrets; puis son âme confiante en Dieu puisa dans les circonstances mêmes une force toute nouvelle. César lui-même ne faisait qu’accomplir inconsciemment sa part de la prophétie quant au lieu de la naissance du Christ.

Puisse Dieu nous donner à tous cet état béni d’une âme qui sait se reposer en Lui dans toutes les circonstances et s’élancer joyeusement de l’avant pour accomplir Sa Sainte Volonté, trouvant ainsi qu’elle est «bonne, agréable et parfaite


«Il n’y avait pas de place pour eux dans l’Hôtellerie.»

Comment! De Marie devait naître le Messie promis, le Libérateur de Son peuple: cette naissance, les Anges du Très-Haut l’avaient annoncée. Quel lieu, quel palais pouvaient être rendus assez somptueux pour le recevoir!

C’est ainsi que raisonnerait le cœur naturel de l’homme; cela lui paraîtrait mathématiquement logique. Mais combien cette logique est pauvre et incomplète quand on la compare à l’infinie Sagesse de Dieu! Non, l’hôtellerie, le meilleur lieu de Bethléem n’était point réservé au Christ; DIEU N’EN AVAIT NULLEMENT BESOIN POUR FAIRE ÉCLATER SA GLOIRE.

C’est dans l’étable que le Christ naquit, mais de quelle gloire ne rayonna pas ce lieu obscur aussitôt que Jésus y fut né?

L’étable devint aussitôt le rendez-vous des anges!

C’est dans ce lieu que les Sages d'Orient vinrent aussi rendre au Christ leurs hommages et l’adorer.

C’est ce lieu obscur que Dieu choisit comme lieu de rendez-vous de ces ambassadeurs du Ciel, les anges, et des représentants du peuple choisi, ainsi que des peuples nouveaux pour lesquels l’étoile du matin venait de luire.

Sagesse admirable d’un Dieu d’amour! dispensation incomparable de Ses plans de salut, pénétrez nos âmes de vos rayons bienfaisants!


Apprends-nous, ô Dieu! à rechercher tes voies en abondonnant les nôtres; enseigne-nous tes lois admirables et aide-nous à t’adorer dans l’humilité d’une foi vive et d’un cœur entièrement soumis.

Redis-nous jusqu’à ce que nous l’acceptions réellement, que c’est par les choses faibles du monde que Tu confonds les fortes.

Enseigne-nous cette vérité essentielle de la vie cachée en Christ:


«MA FORCE S'ACCOMPLIT DANS TA FAIBLESSE


Apprends-nous à nous débarrasser complètement de notre force qui, trop souvent hélas! t’a empêché de nous donner la seule vraie et durable force, celle qui vient d’En Haut, afin que, baptisés par Son Saint-Esprit, nous puissions «vaincre des royaumes, exercer la justice, obtenir les promesses, être vaillants à la guerre», afin que nous obtenions en ce Noël 1903, ce «quelque chose de meilleur» que tu as en réserve pour nous.

Alors, ô Christ! de notre humilité même tu tireras gloire; la chaumière du paysan, la mansarde de la pauvre ouvrière au teint pâle et hâlé deviendront le lieu de rendez-vous des anges; Ta Sagesse remplacera notre ignorance; nous te rencontrerons, Seigneur, avec Toi nous serons forts.

Nos larmes, tu les changeras en joies; nos épreuves seront tout autant de canaux par lesquels tu déverseras Ta grâce dans nos âmes.

Christ béni qui naquis dans l’étable, oh! renais tout à nouveau dans nos âmes, rends-nous insensibles aux joies de ce monde vain et passager; qu’à ton contact renouvelé, nos âmes se retrempent et deviennent fortes; qu’en Toi nous puisions un courage nouveau afin que nous puissions accomplir dans ce monde la grande et glorieuse mission que tu nous as confiée: le Salut des âmes.

Ulysse COSANDEY.

En avant 1903 12 26


 

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