EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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À LA VRAIE VIE PAR LA MORT

Mots absolument vides de sens pour ceux qui sont étrangers à la vie de Dieu, mais si profondément suggestifs pour tous ceux qui, en ce Noël béni, songent avec un frémissement de joie, avec un cœur débordant de reconnaissance au jour mille fois heureux où Jésus, le Sauveur, est venu naître dans leur cœur.

Ils avaient peut-être vingt, quarante, cinquante ans ou plus, mais tout est devenu si nouveau en eux, si pur, si frais, si lumineux qu’ils se sont sentis jeunes d’une jeunesse éternelle.

Un saint alléluia a résonné dans leur cœur.

Dès lors, ils n’ont plus eu qu’une pensée: VIVRE POUR CE JÉSUS si plein d’amour pour eux qu’il s’était abaissé jusqu'à la Crèche et avait été plus tard jusqu’à la Croix.

En compagnie de ce divin Modèle, ils ont appris à vivre de Sa vie, et chaque année, cette époque de Noël a été pour eux une occasion de sonder leurs voies sous Son regard.

Qui pourra jamais dire ce qui est résulté pour nous de ce contact béni, de cette communion de notre âme avec la Sienne?

Ceux-là seuls qui ont vu leur cœur à Sa lumière, qui se sont sentis misérables, perdus, indignes de Lui, qui ont éprouvé le besoin de se cacher dans la poussière lorsqu'ils ont mis leur vie en parallèle avec la Sienne; ceux-là pourront comprendre l’intense désir qui a germé dans notre cœur et le cri qui s’est échappé de notre âme:

«Seigneur, pardonne, purifie, transforme. Coupe et détruis tout ce qui en moi n’est pas de Toi, mais envers et contre tous: Il faut que tu croisses, et que je diminue. Même si cela doit m’être dur, oh! Seigneur, aide-moi à rester entre tes mains, à te laisser modeler mon âme sur la tienne, à ne pas me soustraire à ton action!»

Ceux-là seuls dont cette ambition est devenue la suprême ambition pourront comprendre que, mourir de cette manière, mourir à soi même,

MOURIR À SON PÉCHÉ D’ABORD, à toute tendance mauvaise, puis à ses goûts, à ses pensées à tout ce qui pourrait empêcher Jésus de croître en eux. cela s’appelle en réalité vivre, parce que c'est naître à la vraie Vie!

Vous qui avez connu un Noël dans votre cœur, qui avez passé une fois par l’état d’âme dont je viens de parler, est-ce aujourd’hui la disposition intime de votre être entier?

Avez-vous songé à l’approche de Noël, à ce qu'il est, à ce que vous ôtes et à ce que vous pourriez être?

Votre expérience actuelle vous dit-elle que ces derniers jours, en ces dernières semaines, vous avez réalisé que les circonstances que Dieu a placées devant vous, et qui, vous le savez, avaient leur raison d’être, ont été pour vous tout autant d’occasions de vrais Noëls dans votre âme, parce que vous avez réalisé d’abord que vous les acceptiez joyeusement, ensuite que vous progressiez, en le faisant?

C'est dans cet esprit d’une absolue consécration à Son service que je vous souhaite d’envisager ce Noël.

Puissiez, vous faire un pas de plus et réaliser que par votre moyen, quelqu’un peut dire:

JÉSUS EST NÉ DANS MON CŒUR!

Dès lors il est inutile que je vous souhaite un heureux Noël, car il sera sûrement le plus joyeux de votre vie.

En avant 1903 12 26