Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !
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DE LA MÉDISANCE ET DE LA CALOMNIE


Quelques extraits d'un vieux livre intitulé: du combat chrétien

Dumoulin P.

En cela se découvre la perversité de l'homme. Car si un vaisseau a deux anses, dont l'une soit sale, et l'autre soit nette, nous le prenons par celle qui est nette, pourquoi ne faisons-nous la même chose avec la vie de nos prochains?

Pourquoi la prenons-nous par ce qui est de plus sale, et nous attachons-nous à ses imperfections, semblables aux sangsues qui ne sucent que le mauvais sang; et aux corbeaux qui passent par-dessus les bons fruits et se jettent sur les charognes?


Parce que la médisance est commune entre les hommes,

on l'estime être une chose légère et on la met entre les moindres péchés.


Mais l'apôtre n'en juge pas ainsi. Car il dit que LES MÉDISANTS N'ENTRERONT POINT AU ROYAUME DE DIEU.

De ces médisances, quelques-unes disent des choses vraies, en cela elles sont condamnables en ce qu'elles découvrent ce qu'il faut taire, selon ce que dit l'apôtre Pierre: «la charité couvre une multitude de péchés» (1 Pierre 4, 8).

Quelquefois le médisant dit choses fausses et calomnieuses.

Telle était la calomnie de Jézabel contre Naboth;

de la femme de Potiphar contre Joseph;

d'Amasias, sacrificateur de l'idole, contre Amos;

des Juifs contre Jérémie, l'accusant d'avoir intelligence avec les Chaldéens;

des scribes et sacrificateurs contre Jésus Christ.


Le plus souvent les calomniateurs mêlent quelque chose de vrai parmi le mensonge, et se servent de la vérité pour colorer le mensonge.

Ainsi, Matthieu 26, des faux témoins déposent contre Jésus Christ pour l'avoir entendu dire qu'il peut défaire le temple et en trois jours le rebâtir.

Il n'avait jamais parlé de détruire le temple lui-même; mais avait dit: «Détruisez ce temple, et en trois jours je le réédifierai» (Jean 2, 19). Entendant parler, non du temple bâti de pierres, mais du temple de son corps.


Ainsi Doëg, Iduméen, rapporta véritablement à Saül qu'Abimélec avait donné des pains à David et le glaive de Goliath: mais la calomnie était en ce qu'il en faisait un crime et conspiration contre le roi.

De cette médisance viennent les querelles, les rancunes invétérées. Et il y en a qui voudrait pouvoir donner un bras pour racheter une parole de médisance qui lui est échappée.

Le psalmiste, au Psaume 52, 4 appelle langue du médisant un rasoir affilé.

(Ta langue n’invente que le crime, elle est coupante comme un rasoir, fourbe que tu es!)

Et Agur, au chapitre 30, 14 des Proverbes, dit qu'il y a une manière de gens dont les dents sont épées, et les dents mâchelières sont couteaux.

Voir aussi Jacques, au troisième chapitre.

Source:https://lemessagerevangelique.ch

 

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