LA PIOCHE ET LA TRUELLE

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UNE MALADIE UNIVERSELLE.

On ne parle plus ces temps-ci que de grippe, de maladies de toutes sortes: chacun un moment ou l’autre est subitement atteint par ces miasmes malsains, et infailliblement obligé de se soigner et souvent d’avoir recours au médecin.

Il existe pourtant une maladie qui est le lot de chacun, et malheureusement beaucoup l’ignorent, ne la prennent pas au début; elle grandit, se développe et devient bientôt l’essence même de notre vie.

Le péché, ce mal rongeur est héréditaire; nous le possédons à notre naissance et NOUS AVONS ENCORE AU MOMENT DE NOTRE MORT:

– Si nous n’avons pas employé des moyens énergiques pour nous en débarrasser;

– Si nous n’avons pas exposé notre maladie au Médecin céleste, qui seul peut nous guérir.

Le péché est contagieux; la compagnie de certaines personnes le fait développer, et malheur à nous si nous ne savons pas rompre toute relation qui développe en nous cette maladie affreuse.

Le péché est mortel; «par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort».

Que faire alors si notre pauvre corps se trouve atteint par ce mal affreux?

RECOURIR AU MÉDECIN CÉLESTE!

Il nous pose cette question: comment vas-tu? À nous alors de lui exposer nos misères, nos faiblesses, nos lacunes; Il veut nous guérir, Il est prêt pour exaucer nos supplications.

Le péché, comme un mal physique, nous donne le dégoût des aliments et nous ôte tout entrain pour le travail et l’activité.

Mais grâces à Dieu, il existe une nourriture saine et fortifiante pour nos âmes malades: c'est la Parole de Dieu. Par elle, en effet, nous connaîtrons notre mal et nous trouverons le remède.

Comme Marie aux pieds de Jésus, écoutons ce qu'il a à nous dire. Ne nous donnons pas de repos avant d’avoir reçu l’assurance de notre pardon.

Humilions-nous et pleurons. Il nous relèvera.

Sa Parole est toute puissante pour agir ainsi sur nos âmes souillées par le péché et pour les guérir entièrement.

Après avoir goûté à cet aliment spirituel de la Parole de Dieu, notre âme sera réconfortée et nous pourrons alors nous dépenser et répandre autour de nous la vie nouvelle que nous posséderons: enrichis, nous pourrons enrichir les autres.

Soutenons alors avec amour le combat; unissons nos efforts:

DIEU EST FIDÈLE, DIEU NOUS BÉNIRA.

S. C. T.

La pioche et la truelle N° 38 (1891?)