Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA PIOCHE ET LA TRUELLE

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CE QUE PRODUIT LA VRAIE CONVERSION.


Un chasseur des États du Sud, nommé Buckshand, est venu récemment de Philadelphie, aux réunions tenues par M. Allen Jay, de la Société des Amis. C'était un cœur endurci. Il avait, je ne sais comment, tué seize ou dix-sept personnes. Les plantes de ses pieds étaient devenues si dures, par suite de son habitude de marcher sans souliers, qu’elles ressemblaient à du cuir. Mais CET HOMME FUT CONVAINCU DE PÉCHÉ et devint fort inquiet au sujet de son âme.

Cependant, quelque chose l'empêchait de trouver la paix.

N'y a-t-il pas un obstacle qui vous arrête? lui demanda l'Ami.

Il ne peut y avoir qu'une chose, dit-il; c'est qu'avant de devenir chrétien, il faut que j'accomplisse un vœu; j’ai encore un certain homme à tuer, j'en guette l'occasion; quand j’aurai fait cela je veux être chrétien.

Le pasteur étonné lui dit: Impossible que Dieu vous accepte jamais, si vous ne pardonnez pas à votre ennemi.

Après un moment le sauvage répondit:

ALORS, JE PARDONNE À CET HOMME, JE NE LE TUERAI PAS.


Et le féroce chasseur, luttant contre lui-même, pardonna et trouva la paix.

Quelque temps après, il dit au missionnaire:

«Je vais aller trouver l’homme que j’avais juré de tuer; le Seigneur m'impose le devoir d'aller lui dire que je suis chrétien.»

Le serviteur de Dieu essaya en vain de le dissuader à cause du danger qu'il devait courir: mais ce fut en vain, il y alla. Quand son ennemi le vit, il saisit son fusil:

«Si tu approches un pas de plus, tu es un homme mort.»

Mais Buckshand, sans arme, lui cria:

«Je suis venu t'apprendre que j'ai donné mon cœur à Dieu, et te prier d'en faire autant!» L’autre ne tira pas et peu d’instants après, ils étaient tous les deux à genoux et l’ennemi fut converti.

La pioche et la truelle N° 40 (1891?)


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