Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA PIOCHE ET LA TRUELLE

----------

TOUT SIMPLEMENT


Le salut, tel que la Bible nous l’expose, est fort simple et à la portée de tous; il est offert gratuitement, il est accepté par la loi.

Un jeune marin à bord d'un baleinier du sud de l’Atlantique fut grièvement blessé par accident.

Cette nuit-là, raconte l'un de ses camarades, je m'assis près de son hamac. Il appelait constamment:

Mère! Mère!

Oh! c’était écœurant de l’entendre ainsi appeler sa mère... Puis, voyant qu’elle ne venait pas, il pleurait comme un enfant...

Il devint un peu plus calme et me fit apporter la Bible que sa mère lui avait donnée.

Lis-moi, me dit-il, à l'endroit où elle explique comment il faut se préparer pour aller au ciel.

Je fus tout interdit et ne sus où lire.

J’ouvris au hasard et mes yeux tombèrent sur le psaume LI. J’en vins au dixième verset:


«Ô Dieu! Crée en moi un cœur pur,

et renouvelle en moi un esprit droit.»


Arrête! s’écria le mourant; arrête! c’est là juste ce qu’il me faut. Mais comment posséder ce cœur pur?

Demande à Dieu de te le donner au nom de Christ, dis-je.

Oh! oui. Jésus est le Sauveur, je le sais; mais c’est une chose bien terrible que de mourir sans savoir où l’on va... Ah! si mère était là, elle me dirait comment je puis me préparer.

Et il tremblait dans sa profonde anxiété.

Sais-tu quelque endroit, reprit-il, où il soit dit que des pécheurs tels que moi peuvent être sauvés?

Je lus: «Cette parole est certaine et digne d’être reçue avec une entière croyance, c’est que JÉSUS-CHRIST EST VENU AU MONDE POUR SAUVER LES PÉCHEURS dont je suis le premier» (1 Tim., I, 15)

Oh! c’est bon, s’écria-t-il. Ne peux-tu en trouver d’autres?

Je lus encore: «Il peut toujours sauver ceux qui s’approchent de Dieu par Lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux» (Héb., VII, 25.)

C’est bien! reprit-il; maintenant I si je savais comment aller à Dieu?

Comme un petit enfant va à son père, dis-je, alors qu’il se réfugie auprès de Lui. Confie-toi en Christ en te jetant dans ses bras.

Le pauvre garçon se mit à prier avec ardeur, puis il pleura. Ses yeux s’ouvriront ensuite, et il me regarda avec un beau sourire; un rayon de soleil semblait illuminer ses traits.

Il m’a pardonné, et je suis sauvé! dit-il d’une voix douce et émue.

Je lui pris la main; je sentis le frisson de la mort. Alors, il murmura tout bas;

Il est venu! oh! il est venu...

Qui est venu? demandai-je.

Jésus! dit-il. Et il mourut.


* * *


Ô vous dont l’âme est encore troublée quand vous vient la pensée de la mort, voyez comme le salut est simple et facile à saisir! Voyez aussi quelle paix il produit dans une conscience agitée quand il est compris dans sa simplicité!


* * *


Le général Allen, qui avait été épargné pendant bien des batailles dans la guerre d’Amérique, reçut à Gettysburg une blessure sérieuse et fut transporté à l'ambulance. Quand la nouvelle arriva chez lui, sa fille Nelly, de onze ans, voulut aller le voir, sa mère ne le pouvant tout de suite. Lorsqu'elle fut auprès du lit de son père, celui-ci fut tout
 remonté en voyant le charmant sourire de son enfant.

Dans la salle se trouvait un pauvre garçon; son visage pâle et enflé, sa respiration laborieuse, attirèrent l'attention de Nelly.

Papa va-t-il mourir? demanda-t-elle avec une certaine frayeur.

Oui, ma chère, répondit la garde-malade.

Pauvre garçon, il a essayé de prier et semblait ne trop savoir que dire.

Nelly s’approcha du mourant tout aussitôt, se pencha vers lui et lui dit d’une voix basse mais distincte;

Dis seulement; JÉSUS! SAUVE-MOI.

Le blessé la regarda d’un air tout troublé. Ses lèvres remuèrent lentement sans rien prononcer.

Regarde à Jésus, il t’entendra! répéta la petite fille d’un ton suppliant.

Le blessé retint un instant son souffle, et de sa gorge malade sortit un son bas et tout frémissant:

JÉSUS! JE ME CONFIE EN TOI...


Oh? papa, dit Nelly quand la garde eut fermé les yeux du pauvre garçon, papa, j’espère qu'il sera allé avec Jésus. — Et appuyant sa tête sur l'oreiller, elle se mit à pleurer doucement.

Dites: la foi n'est-elle pas quelque chose de bien simple?

Vous qui ne l’avez pas suffisante pour vivre et mourir en paix, ne demeurez plus dans cet état, il est trop pénible! Dites aussi:


JÉSUS! JE ME CONFIE EN TOI...


X.

La pioche et la truelle N° 40 (1891?)


Table des matières