LE CHINOIS MOURANT.
Il a entendu l'Évangile, en venant, au début de sa maladie, chercher des remèdes au dispensaire.
– Je vais mourir dans quelques jours, dit-il au missionnaire; je voudrais recevoir le baptême comme ma femme l’a reçu.
– Et où crois-tu que s'en ira ton âme?
– Au ciel, répondit-il sans hésiter.
– Pourquoi?
– Parce que JÉSUS SUR LA CROIX EST MORT POUR SAUVER LES PÊCHEURS. Étant un pécheur J'AI PLEINE CONFIANCE QU’IL M'A SAUVÉ.
– Mais si tu mourais avant d'être baptisé, crois-tu que ton âme serait tout de même reçue au ciel?
– Oh! oui, puisque C'EST LE SANG DE JÉSUS QUI SAUVE L'ÂME.
– Mais alors, pourquoi, faible et malade comme tu l'es, tiens-tu tant à être baptisé?
– Parce que C’EST LE DEVOIR DE TOUT CHRÉTIEN D'OBÉIR AU COMMANDEMENT DE JÉSUS ET DE NE PAS AVOIR HONTE DE LUI.
Pendant quarante-deux ans, j'ai adoré des idoles et je n'ai pas eu honte de faire les œuvres du diable; je veux maintenant, avant de mourir, dire ouvertement, devant mes fils et mes voisins, que je n'ai pas honte de Jésus-Christ, mon nouveau Maître.
Il fut baptisé et, quelques jours plus tard, il s’en allait joyeux, vers son Sauveur.
La pioche et la truelle N° 42 (1891?)
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