Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA PIOCHE ET LA TRUELLE

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LA FOI D’UN ENFANT


Henri M. était un de mes petits amis, c'était un enfant d’environ sept ans. Henri avait souvent entendu parler du Seigneur Jésus, le Bon Berger, qui a donné sa vie pour ses brebis, et son jeune coeur avait été gagné à aimer ce précieux Sauveur.

À l’époque où j’écris, un sombre nuage était venu fondre sur la famille du petit garçon. Depuis plusieurs semaines, son père bien-aimé était trop malade pour aller à son travail journalier, et sa mère ne pouvait pas facilement arriver à payer le loyer et à toujours avoir du pain. Elle n'avait pas d’argent pour acheter des habits ou des chaussures, et les bottines d'Henri étaient tellement vieilles et usées qu’un jour sa mère lui dit:

Mon petit garçon ne pourra pas aller l’école du dimanche jusqu’à ce que je puisse lui acheter une nouvelle paire de chaussures.

Oh! Maman, je suis si fâché!

Moi aussi, reprit sa mère, mais peut-être n’attendras-tu pas longtemps, car le médecin croit que ton père est un peu mieux, et s'il plaît au Seigneur de le guérir, il t’achètera des bottines.


Henri resta silencieux pendant quelques instants, puis il dit:

Maman, la dernière fois que j'étais à l'école du dimanche, la monitrice nous a dit que le Seigneur Jésus est Tout Puissant; qu’il peut faire tout ce qu’il veut. Il pourra m’envoyer des bottines s’il le veut.

Oui, mon chéri, je suis sûre qu’il le peut: mais peut-être veut-Il que tu apprennes à être patient, et dans ce cas Il pourrait te faire attendre. Cela ne te contrariera pas, si c’est sa volonté, n’est-ce pas Henri?

Non, Maman, mais crois-tu que ce serait mal de le lui demander! Je lui dirai, qu’il soit fait selon sa volonté, Seigneur Jésus.

Non, Henri, je ne crois pas que ce soit mal.

Alors prenant ses vieilles bottines dans ses mains, il monta à sa chambre et s’agenouilla, les mains croisées, et la figure sérieuse, car il savait qu'il parlait à un Dieu saint et puissant. Il exprima son besoin au Seigneur avec la confiance simple d'un petit enfant.

Deux ou trois jours se passèrent et quoique Henri ne parlât plus de ses bottines, sa mère était sûre qu’il continuait à prier et qu’il attendait aussi l’exaucement de sa requête.

Le samedi soir arriva et lorsqu’Henri fut sorti pour faire une commission à sa mère, un ami vint laisser quelques francs de la part d’un monsieur qui avait entendu parler de la maladie du père, mais qui ignorait le besoin du petit garçon et sa prière,

En recevant le don, la mère pensa: «Ie Seigneur a envoyé l’argent, maintenant Henri aura ses bottines» et elle sortit les acheter avec le cœur gai et reconnaissant. Lorsqu’elle revint, la ficelle et le paquet furent vite défaits; et Henri, après avoir donné un bon baiser à sa mère, s’en alla doucement. Sa mère le suivit, et trouva son petit garçon à genoux remerciant le Seigneur d’avoir exaucé sa prière.

Cher lecteur, présentez-vous tous vos besoins au Sauveur! Et n'oubliez-vous pas parfois de le remercier lorsqu'il vous donne ce que vous lui avez demandé ou quelque chose de meilleur?

La pioche et la truelle N° 25 (1894)


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