Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA PIOCHE ET LA TRUELLE

----------

LE SEUL NOM

(Je ne veux pas entendre parler de Jésus- Christ!)


Il n'y de salut un aucun autre (que JÉSUS): car sous le ciel, il n'y a aucun autre nom, qui ait été donné aux hommes PAR LEQUEL NOUS DEVIONS ÊTRE SAUVÉS. (Actes, 4, 12.)

Un diplomate célèbre du commencement du siècle était près de sa fin.

IL N’AVAIT JAMAIS PENSÉ À LA MORT, MAIS LA MORT PENSAIT À LUI, comme elle pense à nous, et un jour il se rendit compte qu’elle frappait à sa porte, il fit venir un pasteur de sa connaissance:


Mon cher monsieur, lui dit-il, je me sens très malade, il faut, je le crains, me préparer à une mort prochaine, et je désire que vous m’entreteniez de sujets religieux; mais, pour vous éviter une peine inutile, je dois vous prévenir que JE NE VEUX PAS ENTENDRE PARLER DE JÉSUS-CHRIST.

Vous faites bien de me le dire, répondit l'autre; car je vous en aurais parlé de suite. Puis-je au moins vous parler de Dieu?

Certainement, dit le malade, j’ai toujours eu une grande vénération pour l'Être suprême.

Voilà donc un point sur lequel nous sommes d’accord, dit le visiteur, et il se mit aussitôt à parler de L'AMOUR DE DIEU pour les hommes avec tant de charme, que le malade le pria de revenir au plus tôt.

Le lendemain, en effet, il revenait.


Je vous assure, lui dit le malade, que j'ai attendu votre retour avec impatience.

L’entretien, qui roula sur LA SAGESSE DE DIEU, SA TOUTE PUISSANCE, SA TOUTE SCIENCE, le remplit d’une crainte respectueuse. Il prenait un intérêt toujours plus vif à ces conversations.


Le troisième jour, vers la même heure, le pasteur renouvelait sa visite. Cette fois, il lui parla de LA SAINTETÉ SANS TACHE DE DIEU, qui ne peut supporter la moindre souillure.

Le jour suivant il insista fortement sur L'INFLEXIBLE JUSTICE DE L’ETRE SUPRÊME. Le malade commença à se troubler.

Arrêtez! Monsieur, s'écria-t-il. Si le Tout-Puissant est réellement aussi saint et juste que vous le dites, je suis perdu!


Le visiteur se retira silencieusement. Un jour se passa, puis un autre, et il ne reparaissait pas; le malade l'attendait dans l'angoisse. Enfin, il le fit chercher.

Qu'est-ce qui vous a empêché de revenir, s’écria-t-il dès qu'il le vit. Mon esprit n’est plus qu’un chaos; il me semble être déjà en enfer, ou plutôt l'enfer est déjà dans mon cœur. Pour l'amour de Dieu, dites-moi quelque chose qui me soulage, si vous le pouvez.

Je ne puis rien retrancher de ce que je vous ai dit; bien que plein de patience et d'amour, DIEU EST UN ÊTRE SAINT ET JUSTE, QUI DOIT NÉCESSAIREMENT CONDAMNER LES MÉCHANTS.

Je pourrais bien vous dire d’autres choses plus consolantes; mais comme vous m’avez détendu de vous en parler, je suis obligé de vous laisser dans cet état, jusqu’au moment où la mort fixera votre destinée éternelle.

Oh non! s’écria le malade, dites-moi s’il me reste le moindre espoir.

Certainement, il y a de l'espoir: mais il faut que je puisse vous parler de Jésus Christ.

Eh bien! parlez-m’en dites-moi ce que vous voudrez, pourvu que je sorte de cet enfer!


Et, auprès de ce lit de mort et de ce cœur désespéré, le pasteur put parler de la bonne nouvelle du salut, que Jésus-Christ est venu apporter au monde et a réalisé par son sacrifice.

C’est pour des pécheurs tels que vous, ajouta-t-il, que Jésus est venu sur la terre et qu'il a versé son sang sur la croix. Croyez en lui, acceptez-le comme votre Sauveur, et vous recevrez le pardon de vos péchés.

Le mourant écoutait avidement ces paroles.

À mesure qu’on lui parlait, la paix entrait dans son cœur, le calme se faisait, et ce Jésus, dont il n'avait pas voulu pendant sa vie, fut Celui qui, sur son lit de mort, lui ouvrit la porte du ciel.


IL N'Y A DE SALUT EN AUCUN AUTRE.


La pioche et la truelle N° 25 (1894)


Table des matières