MORT POUR MOI.
Dans le sud des États-Unis se trouve la tombe d'un soldat. Un jour, on vit un étranger la couvrir de fleurs, et un passant lui demanda avec sympathie:
– Est-ce votre fils qui repose là?
– Non, répondit-il.
– Un frère?
– Non. — Puis, très ému, il continua: — Quand la guerre éclata, je fus tiré au sort et je dus me préparer à partir. Mais un jeune homme de ma connaissance vint à moi et me dit:
«Vous avez une nombreuse famille, que votre femme ne saura comment entretenir en votre absence. Moi, je suis seul, personne ne dépend de mon travail; je partirai à votre place.»
Il s’enrôla donc. Dans la bataille de Chikamauga, le pauvre garçon fut blessé; transporté à l'hôpital, il y languit quelque temps, puis il mourut, et fut enseveli à la place où nous sommes.
Depuis sa mort, j'ai constamment désiré visiter sa tombe; enfin, j'ai pu économiser assez d’argent pour faire ce voyage, et me voici arrivé à mon but.
Lorsqu’il eut achevé son touchant récit, il prit une petite planche, qu'il avait apportée avec lui et qu’il plaça au pied de la tombe. Il y avait gravé ces seuls mots:
IL EST MORT POUR MOI!
Cher lecteur, votre cœur ne s’émeut-il pas en pensant à ce noble jeune homme, qui a si généreusement exposé sa vie pour son ami?
Ne s'émeut-il pas surtout en pensant à CELUI QUI S'EST DONNÉ LUI-MÊME POUR VOTRE SALUT?
Lui, qui n’avait pas connu le péché, A ÉTÉ FAIT MALÉDICTION POUR NOUS.
IL A PORTÉ NOS PÉCHÉS EN SON CORPS SUR LE BOIS.
N'est-ce pas là un amour digne de toute notre reconnaissance?
Puissiez-vous le sentir et vous consacrer sans réserve au service de votre Sauveur.
* * *
Dieu prouve son amour envers nous,
en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs,
Christ est mort pour nous.
La pioche et la truelle N° 29 (1894)
Table des matières |