Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA PIOCHE ET LA TRUELLE

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JOURNAL DES JOURNAUX


De l'Evangéliste:

On raconte que le roi Georges III examinant des vaisselles de famille venant de Hanovre, les considérait en silence. Il arrive à lire l’inscription de l'une, s'arrêta, regarda attentivement et répéta à haute voix.

Je me confie en mon épée.

Ceci a été fait par mon père, ajouta-t-il: je connais cette devise que je n’ai jamais aimée, car si je n’avais confiance qu'en mon épée, je sais bien ce qu’il en résulterait. C'est pour cela qu’en arrivant au trône, j’ai changé cette devise en celle-ci: Je me confie en la vérité de la religion chrétienne.

Laquelle préférez-vous?

Nous pensons que la devise de Sa Majesté est infiniment préférable répéta-t-on.

Je l’ai toujours pensé, ajouta le roi. Croyez-vous que quelqu’un puisse être heureux et assuré sans avoir confiance dans un Dieu Tout-Tuissant et tout bon.

Je sais que plusieurs le prétendent, mais ce n’est que pure affectation.

L'expérience de ce roi, nous devons la faire pour nous-mêmes.


POINT D'ASSURANCE EN DEHORS DE LA FOI!


Nous sommes affligés de voir que plusieurs de ceux qui font une profession de foi enthousiaste de repentance et de foi dans des réunions exceptionnelles, deviennent ensuite très 
indifférents.

N'est-ce pas que, malgré les bons enseignements qui les ont charmés, ils commencent par leurs propres œuvres? Ils cherchent d'abord à se bien disposer avant d’aller à Jésus, croyant qu’ils ne seront reçus que s'ils lui offrent de bons sentiments, mais:


LE SARMENT NE PEUT DE LUI-MÊME PORTER DU FRUIT;

IL FAUT D'ABORD ÊTRE EN CHRIST

POUR RECEVOIR LA SÈVE D'UNE VIE DIVINE.


Dans les temps de réveil, il en est qui allument leur flamme avec leur propre bois; dans peu de jours, il ne reste plus que des cendres:

yxyx le Seigneur peut seul allumer dans nos cœurs une flamme permanente que rien ne peut éteindre.



* * *


Une veuve pleurait. Quoi d’étonnant! La veille on avait enterré son mari.

Son petit garçon, âgé de cinq ans, entra dans la chambre, et voyant son désespoir, il la regarda fixement, et se mit à lui dire:

Maman, maman, EST-CE QUE DIEU EST MORT?


La veuve comprit et se sentit raffermie par cette parole de son enfant.


* * *


Un maître expliquait l’oraison dominicale dans une école du dimanche. Arrivé à cette demande: «Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel», il dit aux enfants qui l’écoutaient:

Comment les anges, dans le ciel, font-ils la volonté de Dieu?

Une petite fille lui répondit:

Ils la font sans demander pourquoi.


* * *


De la Bonne Nouvelle:

Le missionnaire écossais Arnot raconte une aventure qui lui arriva en Afrique, tandis qu’il voyageait avec quelques jeunes noirs qu’il avait rachetés de l’esclavage.

Une nuit, la petite caravane fut inquiétée par trois lions qui rôdaient dans le voisinage. Le matin, au moment où elle se remettait en marche, le rugissement d’un de ces animaux retentit à côté d’elle. Arnot, qui marchait en fête, vit tout à coup le lion surgir au milieu des hautes herbes et prendre son élan pour se jeter sur l'enfant qui marchait le dernier.

«Je n’eus que le temps, raconte-t-il, de bondir en arrière et de me placer entre lui et l’animal. Celui-ci, étonné sans doute de ma subite apparition, prit un élan trop court et nous nous trouvâmes ainsi l’un vis-à-vis do l’autre, et si rapprochés que je ne pus faire usage de mon fusil.

Mon compagnon et les trois jeunes gens s’enfuirent avec la rapidité des antilopes, en sorte que je restai seul dans cette forêt de roseaux en face do mon royal visiteur.

Un moment, je fus inquiet sur l’issue de l’entrevue. L'animal me lançait des regards foudroyants et, de sa queue, se battait les flancs en rugissant, s’apprêtant à chaque instant à s’élancer sur moi. Il l’eût fait, sans doute, s’il ne s’était senti fasciné par mon regard; car je tenais mes yeux arrêtés sur lui, tout en cherchant à armer mon fusil et à mettre l'animal en joue.

Soudain, il perdit courage; cachant ses énormes crocs sous ses lèvres épaisses, et rabaissant sa queue, il fit subitement volte-face et s’enfuit.

Après l'événement, j'entendis mes garçons se dire l’un à l’autre: Voila un blanc avec lequel il fait bon voyager; il se jette au devant d’un lion pour sauver un petit vaurien, de noir!»

Quelle sécurité, en effet, pour ces enfants de marcher sous la conduite d’un tel gardien! Ils n’étaient que «de petits vauriens», mais ils avaient trouvé quoiqu’un qui avait eu pitié d'eux, qui les avait rachetés, et qui n'hésitait pas à sacrifier sa vie pour eux.

Arnot suppléait à tout; il les conduisait, les nourrissait, les protégeait et surtout les aimait.

Et voila ce que, dans une toute autre mesure encore, Jésus est pour ceux qui se confient en Lui:

Votre adversaire, le diable, dit l'apôtre Pierre, tourne autour de vous comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer. (1. Pier. 5, 8.)


Mais si Arnot gardait si fidèlement les siens, Jésus sait aussi garder ceux qu’il a rachetés au prix de sa vie.

La parole de Dieu nous dit que:

Il peut sauver parfaitement tous ceux qui s'approchent de Dieu par lui. (Héb. 7, 25.)

Il peut secourir ceux qui sont tentés. (Héb. 2, 18.)

Il peut pardonner les péchés. (Marc 2, 10.)

Il peut vous combler de toutes sortes de grâces. (2 Cor. 9, 8.)

Il peut vous affermir jusqu’à la fin. (Rom.16, 25.)

Il peut nous délivrer de la fournaise. (Dan. 3, 17.)

Il peut nous préserver de toute chute. (Jud. 24.)

Il peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons et pensons. (Eph. 3, 20.)


Voilà ce qu’Arnot, avec tout son courage, ne pouvait pas faire.

N’y a-t-il pas là des motifs suffisants pour nous confier pleinement en Christ?

Que pouvons-nous demander de plus?

Quelle sécurité pour nous, quelle paix quand nous sommes enfin décidés à nous remettre entre les mains puissantes de ce Sauveur, et quand nous avons compris que son amour, sa fidélité, sa puissance, son sacrifice, son intercession, sont les garanties de notre salut!

La pioche et la truelle N° 9 (1891?)


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